Les femmes sont plus contrôlées que les hommes parce que la plupart des prostituées sont des femmes… C’est un fait.
Les hommes sont plus contrôlés que les femmes parce que la plupart des pédocriminels sont des hommes… C’est un fait.
Les hommes sont plus contrôlés que les femmes parce que la plupart des violeurs sont des hommes… C’est un fait.
Les hommes sont plus contrôlés que les femmes parce que la plupart des criminels sont des hommes… C’est un fait.
Liberté d’expression.
Cette expression qui fleure bon la crainte des dictatures n’a jamais été autant employée ces derniers temps.
Depuis l’apparition du RSS, de l’idée de commenter en temps réel – donc à chaud – articles et billets, je n’ai jamais eu autant droit à cet appel à mon sens soit disant démocratique, à respecter toutes les opinions.
La moindre info non vérifiée sur les finances de tel ou tel, la vie privée de tel autre doit être dite.
La moindre rumeur sur les amours adultérins de tel autre doit être énoncée, pas parce qu’elle est vraie et vérifiée, mais parce que l’énoncer est juste une opinion, l’expression de ma liberté d’expression.
Le voisin du cousin du beau-frère sait de source sûre que tel candidat de télé réalité tue des bébés labradors ? Il doit le dire.
Les lois bornant notre liberté d’expression et qui la garantissent justement ne sont plus comprises ; elles sont vécues comme une intolérable atteinte à nos droits fondamentaux.
Les sciences humaines si conspuées, matières d’imbéciles inutiles tout juste bons à pointer au chômage, sont devenues matière de prédilection du vulgus pecum, qui a “des chiffres” et en tire “des conclusions”. C’est oublier que des chiffres ne suffisent jamais hors contexte, hors analyse.
Votre amour de la liberté d’expression, du parler vrai, n’a jamais autant servi à exprimer votre haine et à contrevenir à toutes les lois sur le racisme, l’antisémitisme, le sexisme, l’homophobie et la diffamation.
Vous vous sentez brimé ? Allez donc dans certains pays que vous conspuez à longueur de journée. Là bas, votre droit à affirmer qu’un homosexuel mérite le bûcher sera totalement respecté.
Vous pleurnichez qu’on nie “l’évidence” ? J’emmerde l’évidence. L’évidence m’a déjà dit que les immigrés italiens étaient des catholiques intégristes volant le pain des français. L’évidence m’a déjà dit les noirs étaient proches de l’animalité. L’évidence m’a déjà dit qu’un juif valait autant qu’une femme, c’est-à-dire pas grand-chose. L’évidence m’a déjà dit qu’un homosexuel valait moins qu’un chien ou un cochon. L’évidence m’a déjà dit qu’on ne voyait jamais, dans les commissariats, que des immigrés espagnols.
Vous conspuez à longueur de temps ces peuples si peu civilisés, si sauvages ; vous vous sentez tellement féministe lorsqu’une femme est condamnée au fouet pour avoir porté un pantalon.
Il faut vous voir, pourtant, asséner avec force qu’une prostituée violée par des policiers l’a bien cherché et ne peut être violée. Mais c’est votre liberté d’expression n’est ce pas.
Vos martyrs ne font qu’attiser la haine sociale et raciale, consciemment ou non. Ils n’y sont pour rien, nous disent ils, si certains extrémistes récupèrent leurs paroles à des fins racialistes. Pensez donc, si on doit commencer à se taire parce que cela pourrait attiser des tensions dans une société déjà tellement équilibrée, tellement stable.