Livre virtuel, chômage réel : campagne anti ebook au Salon du livre

Par Actualitté
Profitant de l'émulation qui règne alors que le Salon du livre vient de prendre ses quartiers à la porte de Versailles, une série de tracts anti numérique a sévi juste à l'entrée, collés en masse au détour de... bref.



  Revendiquée par Livres de papier, dont on retrouvera chez Bellaciao l'ensemble des revendications, à travers un plan de déconquête du monde, l'organisation ne disposant pas même d'un site, on ne vous en dira pas plus. Mais nul doute qu'après ce petit papier, ils devraient prendre contact avec nous.
Extraits de la vindicte
LE MONDE QU’ON NE CESSE DE VOULOIR NOUS VENDRE, censé être plus pratique et plus rapide, obéit en réalité à une double volonté : créer de nouveaux marchés (comme lorsqu’une entreprise privée est payée par les pouvoirs publics pour installer du matériel électronique) et réduire la masse salariale (un vigile prendra la place de dix bibliothécaires avec des bornes de prêt efficaces).
ou encore
ENFIN, LA LOGIQUE DE LA NUMÉRISATION a besoin de chevaux de Troie (telles les bornes de cette bibliothèque ou les puces RFID servant à tracer chaque livre), pour s’insinuer au cœur de la chaîne du livre : les magnats de l’édition électronique (qui sont parfois aussi marchands d’armes) rêvent de profits colossaux grâce à la numérisation intégrale des fonds papier, sans se soucier des éditeurs et libraires, mais aussi correcteurs, imprimeurs, diffuseurs, etc.
et même
Ainsi, à l’inverse de la démagogie populiste faisant d’Internet le contrepoint populaire des librairies et bibliothèques élitistes, nous pensons que le livre est au cœur des possibilités d’émancipation collective et d’élévation culturelle : les bibliothèques, véritables lieux de mixité où se croisent des hommes et des femmes de tous âges, de toutes classes et de tous horizons, sont un des derniers outils de diffusion et de réappropriation collective des savoirs, là ou le numérique ne fournit que des contenus vidés de leur sens à des individus isolés devant leurs écrans.
Pas idiot, hein. Mais bon... un peu extrêmiste...