Chaque nouveau semestre je me replonge dans l’ambiance : « Qu’est-ce-que je mets pour la rentrée ? » « Y’aura qui dans ma classe ? » »Tu crois que la prof sera bien ? » , « Et dis, tu crois qu’y'aura des beaux mecs ? » , avec un vieux clin d’oeil à mes années collèges. C’est que deux rentrées des fac par an c’est un vrai bain de jouvence les amies.
Ce matin c’est la marinière fushia qui a gagné, avec les converses assorties qui m’ont valu une proposition de collocation de la part de Jennifer-22 ans dans la file d’inscription l’an dernier. Je remonte sur mon vélo et c’est parti, sans mon cartable fétiche cette fois, qui vient de me lacher et n’est a priori pas réparable. J’aurais du voir ça comme un signe : cette année ça risque d’être moins drôle. 45 mots nouveaux à chaque leçon (plus tous ceux que j’ai oublié rapport aux trois mois de vacances sans ouvrir un bouquin) et un texte format A4 assorti de 8 points de grammaire et de 4 pages d’exercices pliés en 2 à 3 cours d’1h30. Le but du jeu est de tout préparer avant le cours (yuxi ça s’appelle, à prononcer yu-chie, ça aussi c’est un signe) de manière à avancer le plus vite possible en classe, même si madame je ne suis pas pressée. J’ai été bien inspirée en aménageant mes horaires ce semestre de manière à ne prendre que les cours d’écrit à la fac et à travailler l’oral avec une prof particulière : dans un premier temps elle va surtout assurer le soutien scolaire des cours de la fac. De la remédiation comme ça s’appelle maintenant, et y’a grave à remédier !
Il me reste mon nouveau prénom pour m’encourager : j’ai laissé tomber le « Si Tu Xi Lin » attribué par mes anciens collègues à mon arrivée à Pékin (en gros « jade précieuse occidentale ») qui m’a toujours gonflée pour « Ba Li » : Paris en chinois. Tai langman diront mes copains de classe (trop romantique). Tai Paris Hilton aussi, mais en ce moment je suis au moins aussi blonde qu’elle !