Les filles aussi aiment être branchées

Si il y a bien une chose que les marketeurs ont mis du temps à comprendre, c’est qu’il existe un véritable marché potentiel du « high-tech féminin ». Que ce soit en matière de divertissements numériques, sur Internet ou bien encore tout ce qui concerne les terminaux mobiles, l’offre s’est adaptée à la demande féminine depuis peu seulement. Puisque désormais, les loisirs numériques sont en pleine expansion, les marketing-mix deviennent alors plus diversifiés.

Concrètement, aujourd’hui, qu’en est il ?

• Les filles et le net

Il faut l’avouer, Internet à ses débuts, c’était « mâle » : la configuration de la connexion AOL, la réinstallation du driver du modem 56k, les redémarrages à répétition, tout ça pour aller consulter sa boîte mail le plus rapidement possible, ça ne passionnait pas forcément madame (et on la comprend).

Mais aujourd’hui avec l’ADSL, le web est beaucoup plus « ouvert », et certains phénomènes intéressants apparaissent désormais sur le web. Il semblerait notamment que les femmes soient très présentes sur les réseaux sociaux, voire même plus que les hommes : c’est en tout cas ce que nous révèle un graphique de David McCandless : Chick Rules. Grâce à des données recueillies via Google Ad Planner et analysées par Brian Solis, ce graphique nous informe qu’il existe une nette domination féminine sur certains réseaux et sites communautaires (à droite, le pourcentage de personnes féminines inscrites sur le site).

Via Numerama

• Les jeux vidéos « girly »
  

Nintendo, qui a aujourd’hui le quasi-monopole de la console portable avec la DS, l’a compris avant les autres : le marché du gaming féminin est (ou plutôt était) largement sous-exploité. Lors de l’ »ère » PlayStation par exemple, les titres phares étaient plutôt axés sur les courses de voitures, les jeux de combat ou de guerre. On pense notamment aux fameux GTA, franchement pas très glamours.

Alors pourquoi ne pas avoir pensé plus tôt à sortir des jeux proposant un vrai gameplay, comme des simulations de cuisine, ou de déco ? Certains crieront au stéréotype, peut-être, mais ça marche plutôt bien : regardez le premier résultat qui s’affiche lorsque l’on tape le début de Nintendo sur le célèbre jeuxvideo.com

C’est assez parlant : dans les suggestions, pas un seul titre (à part Tetris) n’est pas destiné au marché féminin. Alors deux solutions : soient les suggestions sont sponsorisées, soit la DS (console résolument féminine) a poussé les femmes à s’intéresser sérieusement aux jeux vidéos. Je pencherais pour la deuxième option.

Autre exemple : la Maison du Style, jeu de gestion/simulation de mode sur Nintendo DS qui a fait un carton au Japon : un million

d’exemplaires depuis sa sortie (il y a un an). Et à l’occasion de sa sortie en France, la console a carrément bénéficié d’une édition spéciale.

Mais la Wii aussi propose des titres pour le marché féminin (cooking mama par exemple).

Résultat : s’être positionné sur le « segment féminin » a procuré un avantage concurrentiel considérable à Nintendo, toujours au top des ventes de consoles.

• Le high-tech glamour

Aujourd’hui, tout le high tech est « féminisé », de la clé USB au netbook, en passant par le disque dur externe. Un secteur en pleine explosion donc, qui a plutôt l’air de bien fonctionner à voir le nombre de produits disponibles, rien que pour les portables par exemple.

Il suffit de se rendre sur ce blog par exemple pour se rendre compte de l’ampleur de la chose.

Attention toutefois à ne pas virer « geekette »

• Mais que nous reste t-il ?

Malgré cette vague glamour, certains secteurs restent encore « irréductibles ». Si l’on prend l’exemple de la publicité on-line, le ciblage reste majoritairement axé sur les hommes : en 2008, une étude TNS Media Intelligence nous apprend que les investissements publicitaires les plus importants concernent les Telecoms et la finance/assurance, des secteurs très masculins donc. Mais cela ne va sans doute pas durer.