Dans "7 jours" :
Entre folklore urbain et poésie
Après avoir réussi à rassembler des artistes comme Jim Corcoran, Louis-Jean Cormier (Karkwa), Vincent Vallières et Richard Séguin sur la compilation 12 hommes rapaillés, voilà que l'oeuvre du poète Gaston Miron inspire à nouveau.
En effet, la compagnie de danse percussive Zogma, qui donne dans la gigue contemporaine, a trouvé son inspiration dans les poèmes de cette figure marquante du milieu culturel québécois afin de créer Rapaillé, une oeuvre chorégraphique qui se veut «une célébration du verbe et du mouvement».
«La première version du spectacle a été faite en 2005, elle durait 20 minutes. Nous avions été invités à présenter un numéro dans le cadre des Jeux de la francophonie qui avaient lieu au Niger, a raconté le directeur artistique Mario Boucher. Nous voulions monter un spectacle qui donnait une idée de qui nous sommes en tant que peuple et ça faisait un moment déjà que nous voulions nous inspirer de la poésie. L'oeuvre de Gaston Miron s'est imposée d'elle-même.»
Présenté les 26 et 27 mars prochains, le spectacle qui n'a cessé d'évoluer et qui dure maintenant 60 minutes met en vedette six danseurs, en plus d'accueillir des artistes invités comme Margie Gillis (qui a entre autres travaillé avec le Cirque du Soleil), le chanteur Jean Arseneault (du groupe Ouanani), ainsi que l'auteur-compositeur-interprète Edgar Bori.
«Nos artistes invités ont accepté de participer à notre spectacle et non d'y présenter simplement un de leurs numéros», a ajouté Mario Boucher.
En plus des personnalités qui ont généreusement accepté de se joindre à la troupe, les danseurs seront aussi accompagnés de deux violonistes, d'un DJ et d'une trame sonore dont la narration est assurée par le comédien Pierre Lebeau.
«Nous avons choisi des extraits de dix poèmes, mais nous nous sommes inspirés de la totalité de l'œuvre qu'est L'Homme rapaillé, a-t-il ajouté. Pour faire en sorte qu'ils ne soient pas des éléments statiques dans le spectacle, nous avons décidé de les faire bouger avec nous. Le résultat est vraiment très intéressant.»
Zogma travaille en ce moment à deux nouvelles productions. La première, inspirée du temps et des sens, devrait prendre l'affiche au cours de l'année 2011, tandis que l'autre, à paraître en 2012, abordera le sujet des sept péchés capitaux.
Rapaillé sera présenté au Gesù les 26 et 27 mars, ainsi qu'à la Maison des arts de Laval, le 16 avril, dans le cadre du mois de la danse.
Par Vanessa Guimond / 7Jours, 2010-03-26