Fin d’après-midi bouillante demain. Au-delà des bagarres à prévoir dans Paris en marge du match Bordeaux-OM, il y a du foot en Italie à 18h. Et un grand match : Roma-Inter. Triple champion en titre les intéristes se déplaçent à Rome avec 4 points d’avance. S’ils gagnent, ils sont champions.
Si le Milan AC peut encore croire au Scudetto, il doit prier très fort pour un nul à l’Olimpico. Défaits à Parme mercredi soir, les milanais ont 4 point de retard sur l’Inter et doivent espérer un faux pas de leurs voisins. Rome est l’endroit parfait pour perdre des points.
Bien mieux qu’en début de saison, les coéquipiers de Totti, encore blessé et absent, ont toutes les armes pour bousculer l’Inter. Dotée d’un jeu collectif intéressant, bien huilé autour de Pizarro et de De Rossi au milieu, les individualités romaines permettent de faire des différences devant.
Julio Baptista est un joker de grand luxe qui prend le relais d’un joueur un peu méconnu en France mais très bon, M.Vucinic. La doublette qu’il forme avec Luca Toni est très complémentaire et difficile à défendre. Toni est parfois injouable : grand, costaud, Lucio et Samuel vont galérer pour faire le tour. La charnière intériste a passé avec grand succès l’épreuve Drogba, il y a un cran supplémentaire dans la difficulté de gêner Toni. Demandez à Thuram et Gallas pendant la finale de la coupe du monde 2006. Vucinic est souvent bien plaçé autour du grand italien et exploite par sa technique les espaces.
Gagner et éviter le nul
Dommage pour la Roma que Menez se soit blessé mercredi, sa puissance aurait pu gêner les montées de Maicon et le contraindre à défendre.
Reverdit par la qualification à Chelsea, l’Inter s’avance bien mieux armé qu’il y a 3 semaines. Vainqueur facile contre Livourne, Eto’o a profité de ce match pour briser une série bien pathétique pour un joueur de son niveau : 0 but en Serie A depuis le 20 décembre. D’accord il est parti participer à la CAN mais c’est quand même bien long.
Il trouvera face à lui un Philippe Mexès qui retrouve une place au bénéfice des absences de Juan. Puisqu’il n’y a plus de coupe d’Europe pour la Roma et que la suite du calendrier est très abordable pour les joueurs de Ranieri, c’est tout simplement le dernier gros match de l’année à Rome.
Le nul serait une mauvaise affaire pour les romains à 7 journées de la fin. Après un match à chier il y a 15 jours contre le Milan (0-0), la Roma ne peut pas se permettre de ne pas essayer quelque chose. Il faut attaquer et aller gagner ce match.
Alessandra Bianchi
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