Scotch Test
Label: Saïko
Ainsi est né SCOTCH TEST, un concentré de brutalité instrumentale qui se déploie dès les premiers riffs agressifs de "Valsemütze", où cette voix caverneuse n'arrange rien à l'affaire : on a retrouvé les fils cachés de David Yow, de The Jesus Lizard. L'auditeur-trice s'en prend plein la poire de ce rock acéré : le safari hurlant de l'artwork avait déjà donné le ton. Vieille connaissance
En piste numéro 2, on trouve la fameuse "Milkshake", titre longtemps manié et remanié en live et qui confirme sur galette son efficacité directe, le refrain ayant quelques ressemblances avec les morceaux choisis de System of a Down. Mais le long intermède purement instrumental donne un son de cloche plus alternatif. C'est que ces compositions, malgré leur patte empressée, s'étendent sur de bonnes minutes, voyant plusieurs parties mélodiques s'enchaîner avec brio. "Robotnik", essentiellement instrumentale également, se laisse parfois prendre dans des élans psychédéliques avant qu'une pléthore de riffs bordéliques ne lui donne des airs de grand final. Mais on n'en est pas même à la moitié de ce SCOTCH TEST. D'ailleurs, c'est le tour du morceau qui donne son titre à l'album : deux voix se renvoient la réplique sur un enchaînement haletant et démonstratif de cordes criardes. Les préposés aux guitares doivent bien s'éclater. Plus loin, on retrouve une vieille connaissance, "Pimp My Ride", et cette introduction effarouchée, avant que s'ensuivent plusieurs titres aux patronymes loufoques, tels "La Baramine (Part 1)" ou "Le Puepuepute", cette dernière exploitant le delirium de guitares comme personne. Un bon nombre des morceaux de SCOTCH TEST sont des chansons de final sur scène, où toute retenue est balayée. Mais pour en voir le bout, soyez patient-e-s : Les coups de cœur dissimulent même un titre, simple et monstrueusement entêtant.
En voilà un album qui suinte l'énergie.