John Mullins and Randy Komisar ont écrit récemment un livre sur comment développer des business models qui réussissent. (Getting to Plan B, HBS Press, 2009). Une des leçons du livre est qu’un plan A réussit rarement. Heureusement, il y a le plan B. J’ai transposé librement ces enseignements sur une réflexion autour du développement de l’entreprise personnelle : « MOI S.A. ». Vous la connaissez bien : c’est vous ! Alors, comment pouvez-vous favoriser la réussite ? Par un pan B ? Pas seulement…
Nous nous fixons (tout comme les entreprises) des plans A qui réussissent rarement : trop idéaux, fruits des compromis ou en contradiction avec une réalité changeante, …
Nous sommes souvent contraints à bâtir des plans B (voire C, D…). Il ne faut pas le percevoir comme un aveu d’échec. Les auteurs nous disent qu’il faut en moyenne 58 idées pour trouver la bonne (= celle qui marche). La très grande majorité des entreprises à succès sont aussi passées par ces étapes (seule exception notable : E-bay).
A quoi devez-vous prêter attention dans l’élaboration de votre plan B (si ce n’est déjà fait dans le plan A) ?
- Ne réinventez pas la roue : faites mieux ou différemment.
- Ayez un objectif et un tableau de bord pour garder le cap et mesurer les dérives.
- Prenez soin de votre modèle de « revenu » : quelle est votre Valeur Ajoutée ? Qu’est-ce que vous apportez de nouveau, de différent, d’original ? Y-a-t-il des clients pour votre V.A ? Pour répondre à quels besoins ? A quel coût ?
- Evitez les embûches : maximisez l’écart entre votre valeur et ce qu’il vous en coûte. Si l’entretien de votre Valeur Ajoutée est au détriment de vos revenus, quel est votre gain ? Rappelez-vous que vous vendez de la valeur, pas des coûts pour vos employeurs éventuels. Pensez d’ailleurs aux outils technologiques pour vous faire vous connaître tout en limitant les coûts (sous-entendu : offrir des repas, c’est bien, mais couteux et lent en termes de retours).
- Eliminez le superflu : évitez les coûts sans retour sur investissement. Cela ne veut pas dire tout faire à l’économie. Vos « clients » (chasseurs de têtes, employeurs) peuvent accepter de payer plus cher une vraie valeur ajoutée.
- L’argent aime l’argent : cela signifie investir pour développer votre Valeur Ajoutée.
- Enfin, si le plan B ne marche pas, passez au C, D, …
Avec tout cela votre entreprise « MOI S.A. » est parée. Vous voulez en savoir plus. Allez donc lire « Trouver sa voie », le livre que j’ai co-écrit avec Aviad Goz (ESF, 2009). C’est tout l’enjeu de notre approche que de maximiser votre Valeur Ajoutée.