Brigitte Girardin, Présidente du Club Villepin, a multiplié ces derniers jours les clarifications indispensables face à des sujets de troubles éventuels à l'exemple de l'entrée de G. Tron au Gouvernement. Cette personnalité s'avère le point solide d'ancrage pour la nouvelle aventure collective autour de l'ancien Premier Ministre.
Comme dans des choix de consommation, le vote est devenu le résultat non seulement de la création progressive de liens émotionnels mais surtout du motif de satisfaction personnelle qui est perçu comme lié au devenir d'un candidat.
Pour juger de ces deux ressorts, Brigitte Girardin dispose des messages du réseau social et du site internet de son Club.
Deux sources d'informations qu'elle examne avec attention.
Lors de la campagne 2008, Barack Obama a su créer cette connexion émotionnelle puis le sentiment de partage donc d'appartenance à ce qui devenait une "aventure collective".
Sur des bases différentes, il en fut de même en France pour Nicolas Sarkozy pour la présidentielle 2007. Dans un contexte précis, sa victoire fut alors associée à des valeurs nouvelles d'énergie, d'individualisme, voire même d'extraversion y compris par exemple dans la phase de reconnaissance des difficultés de son couple.
Il en fut de même pour Ségolène Royal jusqu'en février 2007 où sous le coup de campagnes négatives extérieures et de maladresses intérieures, la candidate a alors cassé son rapport de fonctionnalité. Elle devenait incapable de s'identifier à des satisfactions personnelles liées à un résultat positif car les images, donc les messages, étaient devenues trop contradictoires ; donc la promesse devenait floue.
Elle perdait en pertinence d'offre donc en qualité.
Dans ce contexte, quel est aujourd'hui l'espace pour un candidat comme Dominique de Villepin ?
Des qualités majeures semblent s'installer :
- la nouveauté,
- la jeunesse,
- la tolérance,
- la dynamique de la victoire.
Au-delà des stéréotypes, cette demande de l'opinion c'est d'abord le retour en force du pragmatisme et de l'harmonie.
La société a changé. Le nouveau millénaire l'angoisse. La crise économique a fait entièrement exploser le décor traditionnel. Les réponses habituelles semblent dépassées en apportant aucune possibilité réelle perçue d'amélioration.
Par conséquent, l'opinion est à la recherche de nouveaux leaders d'opinion qui lui paraissent correspondre à ce nouveau "décor".
La première étape de sélection est celle de la nouveauté. Progressivement, une nouvelle demande a pris naissance. Elle aspire à une nouvelle offre. Ce désir de nouveauté peut s'ancrer plus facilement sur une nouvelle candidature. Dominique de Villepin est par définition le "nouveau candidat" puisqu'il n'a connu aucune autre expérience personnelle élective antérieure.
C'est donc celui qui a vocation à assumer le maximum de nouveauté.
Quant à l'harmonie, elle sera scrutée à l'intérieur même de son équipe. Là aussi, ce peut être un point discriminant positif pour trancher avec l'harmonie subie (UMP) ou l'harmonie artificielle (PS).
C'est là que des personnalités comme Brigitte Girardin apportent une réelle valeur ajoutée par l'harmonie authentique. Il en est de même pour le proche réel entourage de Dominique de Villepin.
L'opinion va découvrir une nouvelle gamme de tempéraments qui tranchent fortement avec la Sarkozie.
Chaque présidentielle est aussi une aventure collective. Sur ce point, Dominique de Villepin peut compter sur une équipe rapprochée de particulière qualité car soudée par une réelle harmonie authentique qui devrait rapidement réconcilier les Français avec une forme d'engagement public.