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Quand ils lâchent les requins...

Publié le 26 mars 2010 par Greg Catel

Les intérêts économiques l'ont emporté sur la conservation des espèces menacées lors de la conférence de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces sauvages menacées d'extinction) à Doha, impuissante à imposer une régulation du commerce international sur des espèces marines emblématiques.

Requin_marteaux

 

Au cours de leur session plénière finale, Les états Parties de la Convention ont, lors d’un vote serré, décidé de modifier une décision antérieure du comité en faveur de la surveillance et de la régulation du commerce du requin taupe.

Dans la même décision, ils ont également confirmé le rejet de propositions similaires de protection de trois autres espèces de requins -- le requin-marteau halicorne (Sphyrna lemini), le requin océanique (Carcharhinus longimanus) et l'aiguillat commun (Squalus acanthias) -- ciblés pour le commerce lucratif de leurs ailerons, qui ont été retoqués à l'Annexe II, ainsi que les coraux rouges précieux des grands fonds et surtout le thon rouge d'Atlantique Est et de Méditerranée (Thynnus thunnus)...

Tout au long des douze jours de travaux, le Japon a conduit un lobbying soutenu dans les couloirs de la conférence, renforcé par la présence de nombreux représentants des pêcheries asiatiques.

"Les ministres des pêches sont venus en force et ce sont eux qui ont fait les décisions", a relevé Céline Sissler-Bienvenu du Fonds mondial de protection des animaux (IFAW). "Jamais les délégations n'ont été aussi phagocytées par les pêcheries".

"C'est un triste, triste jour pour la conservation. La CITES était un traité qui réfrénait le commerce au nom de la conservation. Aujourd'hui, on restreint la conservation au profit du commerce", a regretté Sue Lieberman, directrice des politiques internationales au Pew Environment Group

Les éléphants de Tanzanie et de Zambie ont eu plus de chance. La CITES a  maintenu leur protection, en dépit de l'opposition de la Tanzanie et de la Zambie qui réclamaient un assouplissement des règles pour leurs pachydermes.

"Qu'est-ce qui reste de cette conférence, au bout du compte, un ou deux lézards..."

GC.


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