L’agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) a publié avant-hier les résultats d’une expertise sur les risques sanitaires et environnementaux des nanomatériaux. Sur les 246 produits contenant des nanoparticules recensés sur le marché français (essentiellement dans les textiles, les matériaux de construction et équipements sportifs, les cosmétiques ou même l’alimentaire), l’Afsset a travaillé principalement sur 4 d’entre eux. Des chaussettes antibactériennes contenant des nanoparticules d’argent, un ciment et un lait solaire contenant des particules de dioxyde de titane, ainsi que des aliments contenant de la silice.
Finalement l’Afsset déplore le manque de connaissances en la matière, manque de données épidémiologiques et toxicologiques permettant de déterminer le risque réel pour l’homme. Mais il est clair étant donné la taille de ces particules (1*10-9m) qu’elles pénètreront de façon privilégiée à travers les couches de l’épiderme, notamment en ce qui concerne les crèmes solaires et autres cosmétiques.
C’est pourquoi elle prône un principe de précaution, qui passe par un étiquetage clair des produits contenant des nanoparticules, de sorte à mettre en place une traçabilité, ainsi que leur interdiction complète dans le cas ou l’utilité serait faible par rapport aux risques encourus pour la santé. Elle lance en parallèle le projet européen NANOGENOTOX qui vise à tester 14 nanomatériaux actuellement utilisés afin de recueillir plus d’informations concernant leur potentiel génotoxique pour l’homme, notamment en ce qui concerne les risques de cancer, et de toxicité pour la reproduction. (ici)
Pour aller plus loin : Articles de référence ici, ici, là, là, là et là. Nanomatériaux ici et là, nanomatériaux et sécurité au travail là. 18_nanomateriaux_avis_afsset, Nanomateriaux_Avis, Nanoparticules. Base de données des nanomatériaux ici.