Ceux qui le voyaient déjà reclus entre les murs d’une antique demeure familiale, modestement nichée au fin fond d’hypothétiques terres ancestrales, en sont pour leurs frais.
Ce n’est pas demain la veille qu’on le verra partager le jour et sans façons une (vraie et plébéienne) galette-saucisse avec ses manants ébahis par tant de simplicité, vitupérer la nuit de la plume et du verbe contre les fossoyeurs de la Grandeur de la Nation : Rougette de Lille ou Nain de Neuilly.
Dommage quand même pour la littérature et tant pis pour la poésie, l’Académie Française devra attendre au moins jusqu’en 2012 pour recevoir le dernier de nos grands poètes politiques, pour entendre dans le recueillement et l’émotion un discours versifié à la manière du regretté Nerval (Gérard de) :
Je suis le ténébreux, le veuf, l’inconsolé
Le prince d’Aquitaine à la tour abolie…
Pour ne rien vous cacher l’annonce de la constitution imminente d’un Grand Mouvement Rassembleur de la France Eternelle Libre et Indépendante nous change heureusement des bafouillages filandreux d’un Bayrou, des clowneries provinciales d’un Jojo de Montpeul ou des homélies bravitudineuses d’une royal(e) Gogolène.
Tous les bons blogeurs vous le diront : les têtes de turc c’est comme les chaussettes, il est recommandé d’en changer de temps en temps…
Surtout quand, avec le sens inné de la continuité historique qui l’anime, il prévoit de pousser son Appel Fondateur à la Nation enfin rassemblée au-delà des clivages partisans un 19 et non un 18 juin.
Ca, qu’on le veuille ou non et question cerise sur le gâteau symbolique, c’est quand même pas de la « com » de ramollo de la comprenette politico-médiatique…