En 2006, le 2e magazine indien de langue anglaise, The Week, l'a classée parmi les 15 figures les plus admirées du pays.
Née à Amritsar, au Penjab, diplômée en anglais, en siences politiques, en droit et en sciences sociales (thèse sur la drogue et les violences domestiques), Kiran Bedi fait son entrée dans la police en 1970 pour y imposer des idées en dépit de la résistance des hommes.
Son travail acharné pour améliorer la circulation dans la ville de Delhi (elle a même fait enlever la voiture d'Indira Gandhi qui gênait la circulation), ses innovations dans le domaine des prisons (yoga, méditation, alphabétisation) l'ont amenée jusqu'aux postes de directeur général du Bureau des narcotiques, à la sécurité des VIP et au poste de conseillère à l'ONU.
Quittant volontairement la police en 2007, elle continue ses activités sociales à travers ses deux ONG, Navjyoti et India Vision Foundation qui couvrent un large secteur englobant les problèmes de drogue, l'éducation, le pouvoir des femmes, le conseil familial, le sida, la réforme des prisons...
Elle anime également une émission éducative de télévision Aap Ki Kachehri (Votre tribunal), où des familles (des vraies, pas des acteurs) viennent exposer leurs problèmes et où elle leur donne des conseils et explique comment la justice fonctionne (les familles rurales ayant tendance à faire justice elles-mêmes).
Regardez cet extrait d'émission, même si vous ne comprenez pas le hindi ; un tel programme est très étonnant, et vous aurez une idée de l'autorité du personnage qui tente de régler un problème dans une famille élargie : les femmes vont vivre dans leur belle-famille ; pour peu qu'il y ait 2 frères mariés, les problèmes de répartition des tâches se compliquent entre les épouses et la belle-mère (c'est que que je crois deviner, car je ne parle pas hindi !).