Nous avons eu des élections, et j'avais failli oublier ce No Sarkozy Day. Ben oui, normalement le résultats des urnes auraient du satisfaire les tenants de cette manifestation d'humeur de quelques blogueurs (dont certains sont des amis). Mais non, selon l'adage qui veut qu'il faut battre le fer pendant qu'il est chaud, certains rappellent que demain, c'est un grand jour...
Personnellement, je n'en serai pas. Pour différentes raisons.
La principale est que pour moi, le seul message politique qui vaille, c'était dimanche dernier. Les urnes, les seules et légitimes, ont parlé. Sauf erreur de ma part, c'est une gifle qui a déferlé sur le locataire de l'Élysée. Déjà pas mal, non ?
Certains voudraient peut être que Jean-Paul Huchon et Martine Aubry envoient les chars et milices armées pour prendre le contrôle de l'immeuble cosi du 55 Rue Faubourg Saint Honoré... Je n'en suis pas de ceux là.
Ensuite, parce que même si le texte a été drôlement atténué depuis la première mouture (où il était demandé sans honte la démission pure et simple du chef de l'Etat), je n'aime pas la logique qui pilote ce genre d'initiative. Certains ont des vues politiques et politiciennes, et pensent servir leur parti ou leur leader. Je ne partage pas le même objectif qu'eux, personnellement.
Et pour ma part, je n'ai aucune envie de remplacer un Sarkozy élu par un Mélenchon ou un Besancenot qui serait mis en place par quelques uns qui crient plus forts que les autres. C'est caricatural ce que je dis, mais c'est pas moi qu'ai commencé.
Pour terminer, certains font un buzz à peu de frais, c'est très bien. D'ailleurs j'y contribue à ce buzz, avec plaisir d'ailleurs, même si cela contribue à cette "LOL campagne" qui n'est pas la particularité exclusive de Valérie Pécresse visiblement.
Et quelque part quand même, j'avoue regarder avec sympathie cette manifestation qui vient du net et des blogs. Même si je ne partage ni la méthode, ni les objectifs, elle ne peut pas me laisser indifférent (sinon je n'aurais rien écrit remarque...)
Mais je trouve dérisoire ce sentiment de certains que nous sommes en dictature totalitaire. Oui, le pouvoir de cette ultra présidence est néfaste et inefficace. Et les élections régionales n'ont pas démontré le contraire. Mais je ne partage pas cette noirceur du tableau...
Je suis par contre convaincu que cela serait pire si le pouvoir était occupé par certains tenants de la ligne dure à gauche.
Au départ, je ne voulais pas écrire de billet sur le sujet et mettre juste en lien l'excellent billet de Didier Goux à ce sujet. C'est avec un humour et un talent que je suis loin d'avoir qu'il a écrit ce que j'aurais aimé être capable de mettre en mots.
Mais pour paraphraser Didier, et même si je suis très critique vis à vis de la méthode de gouvernance de Sarkozy, je ne pense pas que nous vivons "dans une terrifiante dictature auprès de quoi le Chili de Pinochet ressemble à une garderie Ikéa."
Donc demain, ça sera pour finale de Coupe de la Ligue Marseille - Bordeaux. Mais je regarderai avec intérêt cette manifestation politique, démocratique, légitime, mais qui n'a pas mon assentiment...
(amusant dessin trouvé ici)