Quand tu partiras,
tu ne me quitteras pas,
mais pour moi
le jour s’éteindra lentement
comme un arbre abaisse
ses branches sous la neige,
un grand vaisseau lent t’emportera
et tu tourneras ton cœur vers moi
mais non tes yeux,
seules tes mains me parleront,
de loin,
elles dessineront le paysage de ton absence
et tu glisseras doucement vers l’horizon de ma douleur.
Quand tu partiras
je n’écrirai pas sous notre amour le mot fin,
car le bonheur ineffaçable
tu me l’as déjà donné et le temps,
même le temps s’épuiserait à le reprendre.
Quand tu partiras
je commencerai d’attendre ton retour,
sentinelle de l’amour,
avec le sourire dans le profond de mon cœur,
où toi seule sais voir,
où toi seule reviendras un jour
donner la lumière et la chaleur.
(Michel Thion)
Ce texte est paru dans la revue « Voix d’encre » n° 34