Que nous le voulions ou non, ces excuses publiques incitent à penser qu'une menace effective pèse sur les libertés publiques en France. Heureux, dans la foulée, que monsieur Zemmour, dans son rôle convenu d'empêcheur de tourner en rond, jouant l'avocat du diable, ait sauvé sa tête au Figaro. C'eût été stupide de se priver de quelqu'un qui joue si bien à celui qui scie la branche sur laquelle il est assis.
Tous les observateurs et spécialistes de la planète politique - y compris les plus modérés - s'accordent sur un point : il y a le feu au lac. Et, à tous les étages, on tire la sonnette d'alarme en direction de la classe politique, de droite comme de gauche. Le temps de la gouvernance par communiqué et effets d'annonce est révolu. Le citoyen réclame son dû. Il ne se contente plus de promesses, encore moins de mensonges programmés de la part de nos dirigeants soucieux de se faire élire. Ni de débats foireux qu'on impose à longueur de chaînes comme cache-sexe à des problèmes d'une autre envergure. Désormais, le citoyen veut du respect et exige des preuves de ce qu'on lui annonce avec roulement de tambour. Le citoyen est devenu une arme offensive. Il s'informe, recoupe, sanctionne et jette l'anathème à la figure des tricheurs de tous bords.