Friday, November 23, 2007
Meet the Silicon mafia
La silicon valley me laisse songeur parfois. Cette si petite région fourmille de gens talentueux, d'idées, d'argent, d'opportunités ; bouillone d'activités ; est au centre du monde technologique. Elle a la chance (ou l'intelligence) de regrouper un site naturel exceptionnel où il fait bon vivre, une grande ouverture géographique et intellectuelle sur le monde, des universités de talent, un droit du travail flexible et qui encourage l'innovation, une structure d'investisseurs prêts à prendre des risques, et beaucoup, beaucoup d'expérience et de connaissances accumulées au fil des années. La silicon valley est un véritable hub pour start-ups. Et je n'ai vaiment réalisé cela que quand j'ai eu la chance d'y habiter. La Californie respire au gré de l'entrepreunariat, des idées et de l'envie de changer les choses.
Et pourtant. J'ai aussi découvert un autre aspect de la Silicon valley. C'est un microcosme relativement déconnecté du monde. De son succès rapide, explosif, insolent, est né un certain malaise, individuel et générationnel.
L'argent n'a plus vraiment de sens, les gens deviennent riches trop vite, leur succès fulgurant devient trop souvent exponentiel, leur référentiel est complètement faussé. C'est un petit monde un peu fou. Une sorte de bac à sable géant avec des tout petits et des plus costauds, des arrogants et des rêveurs, des envies de tout changer plein la tête. C'est un jeu où il n'y a pas vraiment de règles. Des ceux qui profitent sans faire grand chose, des ceux qui prennent des risques, du copinage à l'excès, du délire à gogo. Pas de réelles conséquences. Tout ça n'est que du virtuel. Des lignes de code.
Un article récent de CNN et un autre du NY Times plantent bien le décor.
C'est grisant d'habiter ici. C'est aussi effrayant.
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