RUNGIS (Val de-Marne), 25 mars 2010 (AFP) - Quelque 300 salariés de Ricoh France, branche française du fabricant de produits bureautiques japonais, ont organisé une journée de rassemblement jeudi
devant le siège de l'entreprise à Rungis (Val-de-Marne) pour protester contre un plan social, a constaté l'AFP.
Lancé dans toute la France à l'appel d'une intersyndicale, le mouvement de grève vise le plan de sauvegarde de l'emploi de novembre 2009 qui prévoit la suppression de 130 postes et le rapatriement
au siège francilien de quelque 70 postes régionaux, selon les syndicats.
"On demande à des salariés qui sont souvent des femmes de 45-55 ans de quitter leur région pour venir à Rungis alors que cela n'est pas justifié économiquement", déclare Gabrielle Bonenfant,
représentante CFDT, qui réclame le maintien des postes en province.
Didier Guithou, délégué CFE-CGC, reconnaît qu'une restructuration est "nécessaire" mais il dénonce de "graves dysfonctionnements dans l'entreprise" qui ont fragilisé sa situation et s'oppose à
"tout licenciement contraint".
De son côté, le groupe assure qu'il fait face à "une conjoncture très mauvaise" et à une "perte de compétitivité", explique son responsable de la communication, Eric Baudart, qui estime que "70
licenciements secs" seront nécessaires.
"Le chiffre d'affaires est relativement plat et la pérennité de l'entreprise (française, ndlr) pourrait être menacée à long terme", assure M. Baudart.
Ricoh France emploie environ 2.400 salariés répartis dans sept grands pôles régionaux.
Au niveau mondial, la société emploie quelque 111.000 salariés.
Fin janvier, le groupe japonais a annoncé une chute de moitié de son bénéfice net au terme des trois premiers trimestres de 2009-2010.