Le recours en diffamation peut ruiner un ouvrage : la loi à repenser

Le Royaume-Uni vient de décider la réforme des textes de loi portant sur la diffamation, conformément aux annonces du gouvernement. Une position que les conservateurs saluent, tout en n'oubliant pas de préciser que s'ils avaient été à la place dudit gouvernement, la réforme aurait déjà été pliée. En outre, rien ne se fera très clairement avant les prochaines élections, retardant d'autant la mise en application.
Pour le secrétaire à la Justice, Jack Straw, cette nouvelle loi devrait fournir plus de protection au journalisme d'investigation et améliorer grandement les règles touchant à la diffamation sur internet.
L'idée est avant tout de simplifier l'actuelle procédure et de résumer un peu les multiples règles en établissant un seul nouveau texte. En somme, un plaignant pourra introduire un recours contre une publication, quelle qu'elle soit, plutôt que de devoir se présenter aux instances dédiées, en fonction du secteur.
Conscience de la nécessité de trouver un équilibre juste, Straw assure que le Royaume-Uni entend protéger ses sujets, leur réputation et le reste contre toute allégation diffamante. Et ainsi permettre plus facilement encore à un Village d'Orsel de porter plainte contre une Lalie Walker ?
Simon Judent, directeur général de la Publishers Association salue toutefois cette avancée ainsi que la création d'un groupe de travail qui réfléchira aux nouvelles mesures à mettre en place. Cela montre, estime-t-il, que lois actuelles sont obsolètes et qu'il relève de l'intérêt public qu'on les remanie.
« Pour l'heure, ces lois ont des conséquences graves pour les auteurs et les éditeurs de livres. L'énorme investissement en temps, en effort et en argent, qui va à la publication d'un ouvrage peut être complètement annihilé par une action en diffamation, et même si le plaignant ne fait que prétendre qu'il y a diffamation. »