Le gaz c'est un peu comme le lait : son prix est multiplié par cinq entre celui payé aux producteurs et celui facturé aux consommateurs et ce en raison des marges prises par les distributeurs. C’est le cas avec GDF-Suez qui, en plus, reverse 1% de son chiffre d’affaires, soit plus de 500 millions d’euros par an, à son comité d’entreprise géré par la CGT qui donc, elle aussi, profite de la hausse des prix.
Aussi, à l’occasion de l’augmentation annoncée de 9.7 % du prix du gaz au 1er avril, le MFC tient à renouveler à l’attention du nouveau Conseil régional la proposition déjà faite en 2004 par le Parti fédéraliste de créer "Gaz de Franche-Comté", une société régionale mixte ayant ses propres contrats d'approvisionnement auprès des fournisseurs. Ayant soutenu au départ ce projet, M Forni avait ensuite reculé face aux protestations de la CGT.
Ceci aurait pour avantage de faire disparaître la marge de GDF - qui ne produisant pas de gaz n'est jamais qu’un « trader » - et du même coup de faire baisser le prix du gaz pour les particuliers, les entreprises et les collectivités locales tout en créant des emplois sur place et en faisant rester en Franche-Comté tout l'argent du gaz qui aujourd’hui part à Paris.