Lancement de CryoSat
Le lancement de Cryosat 2 depuis le cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, était initialement prévu pour le 25 février, mais il avait dû être reporté en raison d'une incertitude relative à la réserve d'ergols disponible sur le deuxième étage du lanceur.CRYOSAT de l'ESA (Agence Spatiale Européenne)
Cryosat, le satellite de l'ESA destiné à l'observation des glaces, sera placé en orbite à 700 km au-dessus de la Terre par un lanceur russe Dniepr qui sera tiré du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan.Le lanceur Dniepr est exploité par la société spatiale internationale Kosmotras.
CryoSat sera le troisième satellite d'exploration de la Terre de l'ESA à être placé en orbite : il fait suite à GOCE et SMOS (respectivement lancés en mars et novembre 2009). Il devait à l’origine être le premier de la série mais le lancement de son exemplaire initial a échoué, entraînant sa perte.
Ce satellite de 700 kg – dont le nom est dérivé du mot Grec kryos qui signifie froid ou glace – emporte le premier altimètre radar hyperfréquences tous-temps. Cet instrument a été optimisé pour la mesure des variations d'épaisseur des glaces flottantes, souvent hautes de plusieurs mètres, mais aussi des inlandsis polaires, qui peuvent atteindre cinq kilomètres d'épaisseur dans l’Antarctique. La mission fournira des données sur la vitesse d'évolution de l'épaisseur des glaces avec une précision centimétrique.
Cryosat 2 mesurera l'épaisseur de la banquise
Les records de recul des glaces enregistrés ces derniers étés dans l'Arctique montrent que des changements significatifs sont à l'œuvre dans les régions polaires. Des satellites comme Envisat cartographient maintenant depuis de nombreuses années le couvert glaciaire tel qu'on peut l'observer de l'espace. Pour mieux appréhender comment le changement climatique affecte ces régions sensibles, il était urgent d'étudier également l'évolution de l'épaisseur des glaces.
Les données de CryoSat permettront de mieux comprendre la dynamique des masses glaciaires, de fournir aux scientifiques de précieuses indications sur cette variable et de contribuer à faire avancer la recherche sur le changement climatique.
Source : L'Agence Spatiale Européenne