La chancelière allemande Angela Merkel s'est prononcée jeudi en faveur d'un plan d'aide à la Grèce, confrontée à une grave crise budgétaire, combinant des aides du Fonds monétaire internationale (FMI) et des aides bilatérales.
"Je vais activement soutenir la décision d'impliquer des aides du FMI et bilatérales, avec la France", a-t-elle déclaré devant les députés allemands avant son départ pour le Conseil européen de Bruxelles, où la question d'un plan d'aide à la Grèce doit être évoquée.
Angela Merkel a en revanche exclu une aide financière conjointe au sein de l'Eurogroupe. "En cas d'urgence, une telle aide pourrait prendre la forme d'une combinaison d'aides du FMI et bilatérales au sein de la zone euro", a poursuivi la chancelière allemande.
Les seize pays de la zone euro pourraient se retrouver en marge du sommet des Vingt-Sept pour évoquer la crise grecque, mais rien n'est sûr quant à cette réunion de l'Europe. Selon des diplomates européens, l'Espagne y est favorable, un appel soutenu par le président de l'UE Herman Van Rompuy.
Le Conseil européen doit s'ouvrir jeudi à 17h. Les dirigeants des Vingt-Sept dînent ensemble, avant de discuter notamment vendredi matin des suites du sommet de Copenhague sur le climat.
Dans l'attente de ce Conseil considéré comme crucial, les marchés européens étaient à la hausse jeudi matin, alors que la crise budgétaire grecque a pesé de tout son poids sur l'euro, exposant les faiblesses de cette monnaie commune vieille de 11 ans. La devise européenne avait auparavant atteint mercredi son plus bas niveau en dix mois, à 1,3285 dollars.
Aujourd'hui, en dépit des réticences allemandes, les analystes des marchés espèrent qu'une solution émergera lors du Conseil, après des mois d'incertitude.