Cartes sur la table

Mon ami Philippe m´en avait parlé, je n´ai pas trop fait attention jusqu´à ces dernières semaines. Depuis un moment autour de moi,  j´entends dire « Je n’ai pas le temps! ». Comme si nous étions des esclaves, tous dépendant de ce fameux tyran de « temps ». Je suis d´accord, et il est bien évident qu´aujourd’hui, avec le coût de la vie, la famille, les amis, ses passe temps, son travail et son futur à créer…Il est impossible de tout faire en même temps.

Mais ce n’est pas de ce temps là dont je voudrais parler. Je voudrais dire un mot de ce « Je n’ai pas le temps » qui reviens sans cesse dans nos conversations, entre copains, entre amis, dans la famille. Derrière ce « Je n’ai pas le temps« , pourquoi ne pas avoir la franchise de reconnaître qu’il y a tout simplement un « Je n’ai pas envie« ?

Nous devrions en être si fiers. Si fiers de posséder ce trésor, du temps. Du temps dont nous avons le choix de disposer. Pour faire ceci, cela…ou pour tout simplement rester là, à ne rien faire. Le voir passer, le gaspiller si cela nous chante. Mais pouvoir nous dire: « Ce temps, il m’appartient, il est à moi, j’en fais ce que bon me semble« !

Alors après de nombreuses journées très « court en temps »,  m’est apparu l’idée qu’il y avait quelque chose d’un peu malhonnête à dire « Je n’ai pas le temps« ? 

Alors, aujourd’hui, quand j’entends quelqu’un me dire « Je n’ai pas le temps« , je le reprend: « Pas d’accord. Dis-moi que tu ne veux pas, que tu n’en as pas envie. Mais ne me dis pas que tu n’as pas le temps!« 

Oui, je suis d’accord, se l’entendre dire, c’est barbant! Mais tant pis, je le dis quand même, au risque de passer pour une radoteuse! C’est tellement chouette de se dire: « J’ai le temps, si je veux! »

Alors on est d´accord mes amis, il y a le temps qui est dévoué à l’obligatoire, et celui que l’on essaie de déguster.

Voilà…c´est dit!:-)