Boum, bam, bim, 2 milliards en moins, pas la moindre émotion dans la caste politico-médiatique. Après tout un Etat ne peut pas faire faillite alors les déséquilibres... Fabuleuse époque européenne où l'Allemagne inscrit le principe d'équilibre de ses comptes publics dans sa constitution et ou son voisin français, lui, invente le Hara-Kiri budgétaire dans la joie et la bonne humeur.
Face à ces divers problèmes il n'est pourtant pas fondamental que vous vous inquiétez. Car Gilles Carrez, le rapporteur UMP de la commission des Finances de l'assemblée nationale a la solution. Pour combler le gouffre, il annonce :
"Non. Il faut compenser cette perte de recettes et cela doit se faire dans le cadre de la fiscalité des entreprises."
Traduction, les entreprises vont passer à la caisse. Un petit rappel toutefois, François Fillon expliquait le report "sine die" (sic) de la taxe carbone :
"Nous voulons que les décisions soient prises en commun avec les autres pays européens, sinon nous allons voir s’accroître notre déficit de compétitivité"
Supprimons donc une ressource de 2 milliards d'Euros pour éviter d'allourdir le poids fiscal sur les entreprises et remplaçons le par une compensation (donc au moins égale si l'on est un poil sérieux) axée sur "la fiscalité des entreprises".
Remplaçons donc un nouvel impôt sur les entreprises par un nouvel impôt sur les entreprises en prenant soin de creuser au passage le déficit de nos comptes publics.
Nous vivons une époque formidable.