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Meurtre à Bochuz

Publié le 25 mars 2010 par Kalvin Whiteoak
Bochuz

Bochuz © AR

On apprend ce matin que le détenu de Bochuz qui est mort il y a peu a succombé à une asphyxie par ingestion massive de monoxyde de carbone. Pas très étonnant quand on sait que ces imbéciles de matons sont restés les bras délibérément croisées pendant 90 minutes, le laissant avec application baigner dans la fumée mortelle et ne l’en ressortant qu’une fois certains que la prise avait bel et bien crevé.

Une façon comme une autre de faire de la place et de se débarrasser d’un élément perturbateur. Certes la description est crue, mais c’est le dégoût qu’elle suscite qui rend nécessaire cette présentation.

En plus, les mêmes gugusses se retranchent derrière des règlements internes stricts, au point sans doute qu’une exception dans leurs têtes peuplées d’un seul pois chiche en guise de cervelet était rigoureusement impossible. Évidemment sans idée ni imagination basique, c’était difficile …

Avec un même élan ils ne cessent de répéter, c’est le DARD qui pouvait seul le sortir de sa cellule, ou plutôt, avec une petite nuance maintenant, il aurait fallu pouvoir le menotter pour l’en sortir (il avait perdu connaissance, donc … Sauf que le grand corps d’élite vaudois qui pique, le DARD donc, et bien la nuit il dort dans sa ruche. Et n’est pas plus opérationnel que l’aviation militaire helvétique, sauf à attendre 90 minutes. De jour on parade volontiers en rambos, mais la nuit faut pas déranger ces messieurs.

Une plainte a été déposée à juste titre par la famille. Sauf que cette plainte ne l’a été « que » pour homicide pour négligence. Or ce délit n’est pas suffisant en l’espèce. En le laissant aussi longtemps dans une situation critique pour sa vie sans intervenir volontairement (et connaissant les dangers mortels des fumées), les matons se rendent visiblement coupables de meurtre, au moins par dol éventuel, c’est à dire en tenant pour acquis ou probable que l’issue de leur inaction volontaire sera fatale.

Il faut faire immédiatement le compte complet des imbéciles qui ont traité cette affaire cette nuit là, et du haut en bas de l’échelle, les responsabilités pénales doivent être définies avant les responsabilités civiles.

Ce qui est certain en tous cas, c’est que le juge chargé de cette affaire n’a pas la tâche facile, car il va devoir ou bien inculper des pontes ou bien faire preuve d’une imagination débordante pour les exclure de l’inculpation. Car les fameux règlements stupides auxquels soi-disant le maton vaudois ne déroge jamais, il a bien fallu les pondre, avec les risques qu’ils comportent.

Vu la gravité des faits et le risque manifeste de récidive, c’est aussi derrière les barreaux que tous les responsables (direction et politiques compris) devront attendre un jugement, et non pas en congé-maladie payé à Djerba ou aux Canaries. Ils auront ainsi le temps de méditer sur les réglemente et leur application.

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