Etat chronique de poésie 852

Publié le 25 mars 2010 par Xavierlaine081

852

Alors, fermant les yeux, laisser venir le voyage.

Les rives lointaines n'ont plus de secret.

Elles abritent de douces amitiés, entre leurs mains ouvertes.

Les cultures s'y croisent sans autre ambition que d'être.

Sens en éveil, on arpente la grève.

L'aube n'est pas encore venue,

que déjà les étoiles chancellent.

Les mots franchissent les barrières de nuées,

ils s'abattent en pluies diluviennes sur les cœurs qui s'attendent…

(Ecrit à l'écoute) 

*

Ecrire à l’écoute du cœur qui bat dans un petit matin calme.

De la pinte du calame en circoncire les contours.

Laisser alors le chant s’élever dans les brumes de l’aurore.

Ici et là, déjà, les bourgeons allument les heures.

Un défilé de printemps affleure aux cœurs qui s’aiment.

Si doux accueil que celui de lèvres offertes aux perles de rosée.

*

Ecrire à l’écoute des battements sourds de ces tambours d’espoir.

Ici et là fleurissent mille fleurs sur les chemins d’échines.

Un sommet radieux accueille les pas fourbus.

La fraîcheur des sous-bois abrite les palpitantes ivresses.

*

Un gong résonne dans le silence.

Une pie saute de branche en branche sur les épaules nues du marronnier d’en face.

C’est un frais, un vrai soupir qui accompagne les premiers pas de convalescence.

Il fallait traverser les rugissantes averses où pleuvent les coups du destin ;

Accompagner d’une main d’indulgence l’hésitante progression des mystères.

Car c’est de l’inconnu que jaillissent en cohortes étoilées,

Les pieux souvenirs et les fous projets…

*

Seul le temps de sa main d’ange,

Accompagne encore le soupir

Etincelle de vie frémissante sur la margelle

Où se penche l’amour en tenue d’apparat.

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Manosque, 23 février 2010

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