Le dénouement est sinistre. A la fin du jeu, ceux qui ont continué de jouer dans « la zone extrème » avancent timidement vers la salle de torture où ils ne savent pas dans quel état ils vont retrouver leur malheureux partenaire. Du moins se disent-ils avec l’animatrice qu’ils ont gagné beaucoup d’argent et qu’ils on su « tenir leur engagement »...
Il n’empêche ! Même si l’Autorité « assume l’entière responsabilité », ils sont « mouillés » là-dedans, ils ont actionné les manettes, ils ont envoyé eux-mêmes des décharges d’électricité dont les plus fortes sont montées à 400 volts. Ils se sont sali les mains.
Terminons cet article sur la tirade d’un personnage du « Loft History » qui se souvient d’une phrase de Sartre et qui déclare après lui, dans ce huis-clos d’un genre nouveau : « l’enfer, c’est les autres, l’enfer, c’est les téléspectateurs ! »
Fleurette : C’est pas encore vrai, puisque je vous ai dit que c’est pour lui que je quitte le loft !… Qui c’est qu’a pété… les plombs ?… Vous ou moi ? Avec vos éclairages tamisés, avec vos caméras et tous vos écrans plats, avec vos fils électriques et vos câbles, vous aurez peut être arraché notre image mais vous n’aurez pas mon petit coeur!
Bobbie : (ricanant) T’es trop mignonne ma fille !… Mais c’est trop tard ! il ne fallait pas rentrer dans le loft ! (Elle s’approche des caméras, regarde les projecteurs et, très fataliste) Ca me rappelle une pièce de Sartre dans laquelle j’ai joué il y a très longtemps… la caméra est là, je la regarde en face, et je comprends que je suis en enfer. Je vous dis que tout était prévu. Ils avaient prévu que je me tiendrais comme cela, avec ces regards autour de moi. Tous ces regards qui me mangent… c’est ça l’enfer !… je n’aurais jamais cru !… vous vous rappelez le souffre, le bûcher, le grill… ah ! quelle plaisanterie… pas besoin de grill ! l’enfer c’est les autres… L’enfer, c’est les téléspectateurs ! (soudain enthousiaste) Mais cet enfer là m’enivre ! ! !