Le football en Amérique du Nord

Les Américains et les Canadiens utilisent un mot identique au notre pour parler d’un sport mais qui n’a rien en commun avec notre sport en Europe. En Europe lorsqu’on parle de football, on parle du ballon rond ou du soccer comme il l’appelle ici. En Amérique, le football se joue avec un ballon ovale.

Je tiens à rappeler aux Américains que l’on dit FIFA : Fédération Internationale de Football Association, je ne sais pas où ils sont allés chercher le mot soccer.

Il y a deux sortes de football ici, le football canadien et le football américain. Les deux sports sont très populaires dans les médias mais je ne vous parlerez que du football canadien et plus précisément du football canadien universitaire.

Lorsque je suis arrivée au Québec, il y a trois ans, je ne connaissais rien à ce sport et cela ne m’intéressait pas. Je trouvais les matchs long et ennuyeux et je ne comprenais rien aux règles. Le seul match de football que je regardais c’était le Superbowl mais plus pour le côté spectacle que pour le jeu en lui-même.

Puis, l’an passé, j’ai du couvrir un match des Carabins, l’équipe de l’Université de Montréal pour le Quartier libre. Aie Aie dans quoi je mettais embarquée. Je me demandais bien ce que j’allais pouvoir écrire. Bon une chance, l’article portait plus sur les partisans que sur le jeu. Je me souviendrai toujours de ce voyage à Sherbrooke avec les partisans des Carabins. J’ai pas compris grand chose au match, il a fallu que des partisans m’expliquent les règles au fur et à mesure que le jeu se déroulait, mais j’ai découvert des gens passionnés et fier de leur sport.

Au fil du temps, je me suis familiarisée avec les règles et avec le vocabulaire. J’ai suivi plusieurs matchs des Carabins et interviewé régulièrement l’entraineur et les joueurs. Rien à voir avec l’image que je me faisais d’eux. Une image faite par ce que je voyais à la télé dans les films, des joueurs de football avec rien dans la tête. Je ne sais pas s’ils sont vraiment comme ça aux États-Unis mais je peux vous dire qu’au Québec, ils sont loin de cette image d’épais que l’on veut leur donner. Ils sont intelligents, ils sont éduqués, ils sont capables d’aligner plus que deux mots et ils sont très gentils en interview.

Maintenant que je comprends mieux les règles, j’apprécie ce sport et je le trouve beau à regarder et à analyser.

Aujourd’hui, les Carabins recevaient le Rouge et Or de l’Université Laval. Tenant du titre de la Coupe Vanier et invaincu depuis trois ans, le Rouge et Or semblait invincible. Pourtant, les Carabins ont cassé cette invincibilité 28-7 dans un match complètement fou qui m’a fait lever de ma chaise plusieurs fois.

Étudiante et maintenant diplômée de l’UdeM, les Carabins me tiennent à cœur tous sports confondus y compris le football. Je suis fière d’appartenir à cette université qui fait en sorte que des sportifs accomplissent de grandes choses tout en leur permettant d’obtenir un diplôme. Le quart-arrière actuel de l’équipe, Marc-Olivier Brouillette passera son examen du barreau en janvier. Un footballeur qui devient avocat et oui, ça existe.