que d’abord s’établisse un silence
où rien d’autre ne perce que le chant
toujours tu de la présence de l’autre
en moi
mon ange cliché puisque je suis entre deux
puisque le texte entre ciel vide et terre bousculée
se glisse
parfum épicé de troènes en friche
la vérité
ne monte que sous la surprise du dehors
ce que tu sens est à toi-même une invite
secrète
à boire les rivières je me lie à la source
et mes gorgées deviennent cette phrase mesure
qui naît
et qui donne à mes pas la grande allure
de la joie
le fluide de la visiteuse prépare
l’avance sereine des mots que je me dois
d’écrire
et la présence se dresse libérée de moi
face à l’horizon du temps qui nous est accordé
en moi se glisse la vérité secrète qui naît de la joie d’écrire