Depuis des lustres, on nous annonce régulièrement des plans et autres mesures spécifiques en faveur des harkis et de leurs enfants, sans vouloir se rendre compte de leur inefficacité. A l’automne
dernier encore, le Gouvernement présentait une série de mesures en faveur de la « communauté », censées témoigner la reconnaissance morale, sociale et économique de la Nation à l’égard
des harkis et de leurs enfants.
Parmi ces mesures, l’attribution d’une allocation de 20 000 € aux enfants de harkis dont les parents sont décédés, et un plan « emploi » en faveur des enfants (prorogation de
mesures existantes jusqu’à la fin de l’année 2010).
Cette série de mesures ne concerne que les enfants de harkis. Pour leurs parents, il n’y a rien de nouveau sous le soleil, si ce n’est que les mesures spécifiques prévues par la loi du 23 février
2005 ne sont pas reconduites.
Quant aux mesures en faveur des enfants, rappelons que l’allocation de reconnaissance aux orphelins et aux pupilles de la Nation était déjà inscrite dans la loi du 23 février 2005 (article 6),
étant précisé que cette somme est répartie entre tous les enfants. Il n’y là donc rien de nouveau non plus sous le soleil.
S’agissant du plan emploi, il n’a rien de spécifique : les mesures qu’il contient sont des mesures de droit commun qui peuvent profiter à l’ensemble des demandeurs d’emploi.Cela méritait
d’être signalé, même si nous sommes contre les politiques spécifiques qui ont échoué jusqu’à présent. Tout au plus, elles favorisent le marginalisme et le communautarisme.
En revanche, si les moyens déployés depuis une quarantaine d’années avaient été consacrés à indemniser les harkis et leurs enfants, le problème de notre insertion ne se poserait pas
aujourd’hui.
Nous sommes des citoyens français et nous voulons être traités comme tels, et non comme d’éternels assistés sur lesquels on s’apitoie à l’approche des élections. Nous demandons seulement
réparation à travers une juste indemnisation, sans discrimination et dans le respect des principes de la Constitution.