La France m'a tuer.

Publié le 24 mars 2010 par Moushette

Voici l'extrait de l'interview d'une députée que l'on peut trouver dans un article du Télégramme :

Selon la députée finistérienne Patricia Adam, la lenteur de rapatriement des enfants haïtiens en instance d'adoption leur font courir des risques vitaux.



Patricia Adam, députée du Finistère et présidente du groupe d'étude Famille et Adoption de l'Assemblée nationale, s'insurge contre la lenteur qui caractérise le rapatriement d'enfants haïtiens en instance d'adoption. Selon elle, cette lenteur a coûté la vie à un petit garçon qui, en France, aurait eu accès aux soins nécessaires. Cet enfant est décédé la semaine dernière dans un hôpital de Pétionville, sur les hauteurs de Port-au-Prince. Un jugement d'adoption avait été prononcé en sa faveur. «Je m'associe à la douleur de sa famille, écrit la députée dans un communiqué. C'est un drame scandaleux qui aggrave encore un peu plus l'angoisse des familles d'adoptants françaises en attente de leurs enfants». Plus loin, l'élue explique que le jugement d'adoption, détruit lors du séisme, avait été prononcé à l'issue d'une procédure longue de 24 mois. «L'enfant, emporté par une infection pulmonaire, était hospitalisé depuis un mois en Haïti. Ce drame illustre l'urgence de la situation: l'accès aux soins et aux médicaments fait toujours défaut. En pleine saison des pluies, l'état sécuritaire et sanitaire du pays justifie plus que jamais d'accélérer les procédures d'adoption, afin d'éviter un autre drame». En conclusion, Patricia Adam appelle les autorités françaises à organiser au plus vite le rapatriement des enfants pour lesquels un jugement d'adoption a été prononcé. Ainsi qu'à poursuivre les négociations avec les autorités haïtiennes pour accélérer les procédures d'adoption en cours:l'urgence de la situation l'exige».

Que dire de plus ? Cette députée exprime exactement ce que j'en pense.
Mais je rajoute malgré tout les commentaires suivants :
Simon, ce petit enfant avait 3 ans. Il est mort d'une pneumonie, la directrice de son orphelinat n'arrivait pas à trouver les médicaments adéquats pour le soigner. Ses parents avaient eu son apparentement en 2007. Il aurait attrapé sa pneumonie en dormant sous une tente suite au séisme.
Si cet enfant avait été apparenté à une famille canadienne ou allemande, il aurait été dans son pays d'adoption depuis longtemps, et il serait sans doute encore vivant.
Combien de ces petites vies la mort doit-elle faucher avant que les rapatriements  français s'accélèrent ?
Une délégation envoyée par notre gouvernement (psys, médecins et pros de l'adoption) s'est récemment rendue en Haïti. Ont-ils visité cet enfant, qu'ont-ils fait pour lui ??!!!! Rien ? Pourtant sa situation était plus que précaire, et son cas aurait du être une de leurs priorités ??!!
Et voici le message des parents lorsqu'ils ont du annoncer sur les forums la mort de leur enfant :
"Nous avons l'immense peine de vous dire que notre petit garçon a été emporté par une infection pulmonaire jeudi, à l'hôpital de Pétionville. Il était hospitalisé depuis un mois déjà, mais son cas a empiré sur les deux dernires jours. La directrice a fait tout son possible pour trouver le produit qui pouvait le sauver: CAR IL N'Y A PAS DE MEDICAMENT DANS LES HOPITAUX, C'EST AUX PATIENTS DE LES TROUVER! Arianne dit que toutes les aides étrangères sont parties et que c'est très difficile d'en trouver. Elle a fini par le faire, mais c'était trop tard.

Alors, BOUGEZ, CRIEZ, arrêtons cette discipline qui nous fait être trop sages. Nous étions intimement persuadés que Simon, finirait par arriver.Même si nous avons fait de notre mieux, ce n'était pas assez.
Il est mort par la fautes de quelques fous complètement dépourvus d'humanité. Il doit être le dernier...
S******** et R******"

Et ici la pétition d'un OAA, "Chemin vers l'Enfant" qui oeuvrait Haïti et qui aimerait bien continuer à le faire...