Bon anniversaire Nicolas Anelka

Putain, 31 ans. Que le temps passe vite pour l’ex enfant terrible du foot français devenu sauveur de l’équipe de France lors des barrages. Retour sur quelques épisodes de la carrière (gâchée?) d’un joueur au potentiel immense.

Ricardo remplace Luis et n’aime pas Nico : Nico est jeune, 17 ans et il a besoin d’amour. Lançé par Luis, il ne joue finalement que deux matchs sous sa direction. Anelka n’est pas encore professionnel, il n’est qu’aspirant et peut donc quitter le club qui l’a formé quand il le souhaite. Wenger saute sur l’occasion et lui refait le coup de l’appel de Londres. En février 97, Anelka est à Arsenal.

London, 1ère : Arrivé dans une équipe de costaud, Anelka va s’imposer après 1 an et demi d’apprentissage ( 4 matchs les 6 premiers mois, 26 la saison suivante pour 6 buts en Premier League).  Sa saison 99 est énorme avec les Gunners, 17 buts en 35 matchs, les hommes de Wenger ont trouvé un successeur à Ian Wright mais Anelka ne restera pas. L’erreur de sa vie. Il part à Madrid où il gagne la LDC mais où les médias espagnols et le vestiaire lui mettent une misère permanente. A 21 ans Anelka a déjà connu 3 clubs et 15 vies.

Henry, le voleur : Thierry Henry est l’ami d’Anelka. Il lui a toujours apporté son soutien dans la presse. Mais Titi lui a volé sa carrière. Au mondial des – 17 ans en Malaisie, il repousse, avec Trézéguet, Nico sur le banc. Il prend sa suite à Arsenal et monopolise le poste en équipe de France pour 10 ans. Aujourd’hui encore, Henry est chiant pour Anelka. En EDF, il empêche Ribéry de jouer à gauche permettant à Anelka de jouer en 9 et demi, son poste préféré. 

De Clairefontaine à Trappes en taxi

Génération survêt’ relevé : une image qui restera. Anelka revient au Parc en 2000. C’est un Dieu. Mais un Dieu en survêt Lacoste. Symbole de la banlieue parisienne, Anelka ne quittera jamais cette image suflureuse de mauvais garçon, jamais heureux et toujours en rage contre la planète entière. Décrit comme un idiot à la botte de ses frères, Anelka aujourd’hui plus mature semble enfin avoir changé d’image. Plus adulte mais toujours aussi direct.

Chelski mon amour : après un tour du monde pénible qui aura conduit l’attaquant français à Liverpool, à City, au Fener en Turquie et même à Bolton, Anelka est posé à Londres. Il avait réclamé un grand club, il a obtenu l’une des plus belles équipes d’Europe. Forcément, grande équipe oblige, on ne fait pas ce que l’on veut et même s’il doit passer beaucoup de temps à droite, Anelka prend plaisir. Meilleur buteur de PL l’an dernier, Ancelotti veut le prolonger. Encore une ou deux saisons avant de finir à Paris?

Equipe de France, destin raté : renvoyé de la liste des 28 de Jacquet en 98, Anelka fait partie des éternels frustrés de la coupe du monde. Il s’installe dans l’équipe des champions du monde en 98-99 et en profite pour marquer les esprits avec un doublé contre l’Angleterre. Deschamps dit que la France a trouvé sa pointe pour 10 ans. Zidane l’adore. Mais après un Euro 2000 passé entre le terrain et le banc, il enchaîne avec une coupe des confédérations 2001 très difficile. En retrait en club, il ne fait pas la coupe du monde 2002 ni celle de 2006 malgré son retour lors de la préparation pour un match et un but aux Antilles.

Entre le « Santini doit d’abord s’agenouiller devant moi et s’excuse »,  le « Lemerre, je lui ai parlé mais il n’a pas compris » ou le célèbre « je n’ai pas besoin de l’équipe de France » Anelka a souvent frappé fort. Domenech lui a tendu la main, sa confiance lui a été rendue au centuple parce que le meilleur joueur des qualifications pour l’Euro 2008 et la coupe du monde 2010 c’est Anelka.

Dans 3 mois, Anelka jouera sa 1ère phase finale de coupe du monde. Cela aurait pu et dû être sa 4ème. Bon anniversaire Nico.

Gérard Houllier