Mode écolo

Le Commissariat général au développement durable a publié récemment ses derniers chiffres concernant le bilan des formations environnementales. Il ressort de ce bilan une forte croissance du nombre d’étudiants inscrits dans ces cursus dits de formation environnementale, allant du CAP à la Licence professionnelle. Entre 1997 et 2005, les inscriptions en dernière année de formation initiale technique et professionnelle en environnement ont augmenté de 18 % contre 4 % pour l’ensemble des autres formations. Dans les cursus en alternance, la croissance est également forte : + 5,3 % par an contre + 0,9 % pour les autres formations d’apprentissage, aux mêmes périodes.

Des formations de plus en plus nombreuses 25 diplômes sont aujourd’hui labellisés par le Ministère de l’Education Nationale et 20 par le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Les domaines les plus en vogue sont ceux de l’aménagement du territoire et de l’amélioration du cadre de vie, ainsi que ceux concernant la maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables. Le domaine nature, milieu et équilibre naturel est stable, toujours très réclamé.

Mais encore trop inadaptées

Cependant, l’inadéquation entre la spécialisation des étudiants dans le domaine de la nature, et les offres d’emploi qui sont rares dans ce secteur, est cause de difficultés pour les jeunes diplômés à trouver un emploi qui corresponde à leurs souhaits. En effet, les offres se trouvent concentrées dans les domaines de : pollution, traitement des déchets, traitement de l’eau, gestion des risques (postes d’agents d’assainissement ou de techniciens spécialisés en dépolluant) et ce ne sont pas ces domaines qui retiennent initialement l’attention des étudiants. Ceux-ci ont tendance à se diriger plus spontanément vers les filières spécialisées en étude et protection des milieux naturels.

Dans celles-ci, les postes, peu nombreux, sont souvent brigués par d’autres personnes déjà en fonction dans le secteur cherchant une reconversion professionnelle ou une spécialisation.

Il conviendrait donc de reconsidérer les besoins du secteur pour dynamiser les filières les moins demandées et encourager les étudiants à se diriger vers les formations ayant le plus de chances de leur offrir un emploi.