"Vous auriez dû faire comme ça" ; "Il ne fallait pas faire ça" ; "On n'a pas été aidé" ; en fait, "C'est pas moi, c'est l'autre"...
Il faudra qu'un jour l'on m'explique qu'elle est cette habitude de vouloir trouver un coupable, un responsable dont il faudrait mettre la tête sur le billot de la défaite, ou du moins, quand le score escompté n'est pas à la mesure des espoirs.
Convenons en une bonne fois pour toute : nous n'avons pas réussi à profiter de cette triangulaire inédite en Limousin pour imposer notre projet, mais notre score n'est pas aussi catastrophique qu'il est dit.
Certes, le vote "à droite" a reculé lors de ce second tour, comparativement
à 2004, mais l'abstention, elle, était bien là. Et si l'on se compare à
d'autres régions, nous avons plutôt bien "encaissé" la vague rose tant
annoncée, ce qui n'est pas le cas d'autres régions.
Je voudrais quand même rappeler que J-P. Denanot se prédisait une victoire au
premier tour... il n'aura même pas eu la majorité absolue au second et devra
composer avec les troublions de l'extrême-gauche.
A la différence de beaucoup, je crois que la défaite, comme la victoire, est
collective. Des erreurs, des dysfonctionnements, il y en a eu, pas de la part
de nos militants et sympathisants, mais bien de chacune et chacun d'entre-nous,
les "responsables politiques".
Nous avons oublié que ramer dans le même sens, travailler ensemble, pour le
projet commun et non pour telle ou telle ambition personnelle était notre
devoir premier pour espérer l'emporter. Je ne cite personne en particulier...
seulement tout le monde en général, moi y compris !
Alors oui, on doit se questionner sur la problématique corrézienne ; on doit regretter de perdre 2 élus à la région ; on doit se questionner sur le projet proposé et comment on aurait dû associer toutes nos composantes ; mais on doit surtout se retrouver aujourd'hui pour faire le bilan et se concentrer sur l'avenir.
La vérité et les responsabilités ne sont pas plus du centre/centre-droit que de la droite historique, car chacun y a sa part. Nous avons le devoir de nous retrouver, de tirer les conséquences entre-nous et de repartir ensemble, avec nos différences qui font de nous une véritable famille politique démocratique.