Désolé pour ma délinquance de la semaine dernière. Je sais que c’est malsain de privilégier le travail à la musique, mais j’ai dû faire une exception cette fois-là. Je me rattrape cette semaine en vous jasant également de quelques nouveautés de la semaine dernière.
Rufus Wainwright
All Days Are Nights : Songs For Lulu
Alors que je commençais à apprécier Rufus pour ses arrangements orchestraux élaborés, voilà qu’il me sert un concert piano solo l’été dernier et un album de même facture aujourd’hui. FInalement, ça me permet d’apprécier le registre et la musicalité de sa voix, uniques dans l’univers de la pop. Difficile de ne pas associer ces 12 chansons tristes et mélancoliques à la mort de Kate McGarrigle, sa mère, en janvier dernier. Ça risque de donner des moments très intenses lors de ses prochains passages à Montréal et Québec, prévus pour la fin juin.
Les autres nouveautés des deux dernières semaines :
Oversteps
J’ai essayé Confield il y a près de 10 ans mais j’ai beaucoup de difficulté à apprécier l’électro très cérébrale du vétéran duo anglais. Comme on dit, on apprécie l’effort et la démarche, mais ça rentre pas. J’en suis au 8e extrait d’Oversteps dans iTunes et je crois que je vais encore passer mon tour.
All In Good Time
Mon histoire d’amour avec les BL se limite à Gordon, le premier album, qui était vraiment, mais vraiment très bon. Le groupe a perdu beaucoup de son humour nerd depuis et la sa musique s’est un peu aseptisée. Et là, Steven Page, co-leader du groupe depuis toujours, vient de quitter. Ça veut pas dire que l’album ne peut pas être bon, mais disons que ça pue.
Black Sands
Quatrième album du DJ anglais. Bonobo fait de la downtempo non jetable, ce qui est déjà beaucoup pour un genre overexploité. Il endisque chez Ninja Tune, ce qui devrait vous donner une idée de la qualité du produit.
Three Kings
Ce trio de Washington est vraiment mon champion du stoner rock psychédélique. Même si Three Kings est davantage un document live de leur dernière tournée qu’un véritable nouvel album, on y retrouve quand même cinq chansons studio. L’album “physique” est accompagné d’un DVD renfermant quelques petits films à la Song Remains The Same (Led Zep). Espérons que ce soit meilleur…
Two Thousand and Ten Injuries
L’indie-party-rock à la suédoise de Love is All est de retour pour un troisième album. Le succès du groupe est attribuable en bonne partie au buzz généré par quelques blogues influents en 2005. Moi j’aime bien mais je me tanne rapidement.
Twilight Theater
Je sais pas, j’écoute PotF depuis une couple d’albums et je suis presque gêné. C’est qu’on parle de rock alternatif plutôt convenu ici. Bon Jovi, Éric Lapointe, Nickelback… voyez le genre? C’est peut-être le fait que le groupe soit finlandais qui m’attire… sérieux, j’en ai aucune idée. Note à moi-même : parler de Poets of the Fall à mon psy.
Volume Two
Le duo M. Ward / Zooey Deschanel rapplique après un premier album très remarqué il y a deux ans. Le duo semble s’éloigner un peu du trip folk dépouillé pour des arrangements pop un peu plus expansifs. Le charme opère toujours, surtout grâce à la voix délicieusement rétro de la délicieusement actuelle Miss Deschanel.
S-M 2 : Abyss in B Minor
Cette excellente formation norvégienne aura mis 5 ans à pondre ce très attendu second album. Tant qu’à moi ç’aura valu la peine. Si vous croyez que le mouvement shoegaze est mort à la dissolution de My Bloody Valentine, Ride, Slowdive et Curve dans les années 90, vous allez pogner d’quoi. Des groupes comme A Place to Bury Strangers et Serena Maneesh offrent d’excellentes variations sur le thème.
La prochaine étape
J’en parle parce que je vous aime bien et qu’il y en a sûrement parmi vous qui appréciez. Pour ma part, Tricot Machine fait de la musique insignifiante et insupportable. Mais j’aime Poets of the Fall, alors ça s’annule.
Under Great White Northern Lights
Dans ma liste des grands regrets de ma vie jusqu’à maintenant, je dirais que n’avoir jamais vu les White Stripes en show arrive au 12e ou 13e rang. Je sais, j’ai pas de vie… Reste qu’à l’écoute de cet album live, ça donne le goût d’en suer un coup sur le parterre. Un documentaire de 90 minutes accompagne l’album.