Doucement, l'Allemagne se détache de l'Union européenne, avec raison et par petites touches.
L'Allemagne vient ainsi d'annoncer qu'elle refusait des discussions sur l'éducation inscrites à l'ordre du jour d'un tout prochain sommet européen.
On sait qu'à côté de cela, elle refuse de payer pour la Grèce, de façon assez justifiée (j'y reviendrai une autre fois).
Le terme Europe, auquel on prête trop souvent des vertus magiques, ne doit pas faire oublier que l'Allemagne n'a accepté l'euro qu'en contrepartie de la réunification.
Lorsque la Cour constitutionnelle allemande a examiné le Traité de Lisbonne elle a estimé qu'il était acceptable malgré le caractère non démocratique du fonctionnement européen à la seule condition que les empiètements de l'Union sur la souveraineté allemande soient dorénavant strictement contenus.
Savoir pourquoi la France continue de se comporter comme si l'Union européenne devait toujours plus se rapprocher du modèle d'un état unitaire reste un mystère. Il ne faut cependant pas croire que l'Allemagne a les mêmes raisons que nous d'être partie prenante du système européen.