Le préfet de la Manche, voix du gouvernement dans le département, vient d’autoriser la construction d’un terminal charbonnier sur le port de Cherbourg. Pour la première décision du gouvernement après Copenhague en matière énergétique, le décalage entre les discours de Jean Louis Borloo et ses actes est flagrant.
En octobre 2007, à l’occasion du Grenelle de l’environnement, le gouvernement a affirmé que les grands projets industriels implantés sur le territoire seraient arbitrés en fonction de leur coût pour le climat. En autorisant la construction d‘un nouveau terminal charbonnier sur le sol français, cent jours après le fiasco de Copenhague et au lendemain des régionales, le gouvernement est en incohérence totale avec ses propres promesses. A quoi bon des engagements nationaux s’ils ne sont pas déclinés à l’échelle locale ? La lutte contre les changements climatiques doit se mener à tous les niveaux, lors de chaque décision relative au système énergétique français.
Greenpeace condamne cette décision qui témoigne de la myopie du gouvernement, dictant la politique énergétique française sans vision de long terme. Jean Louis Borloo se montre incapable de courage politique, sa position oscille entre cynisme et hypocrisie.
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