Depuis le séisme de magnitude 6.0 sur l'échelle ouverte de Richter, du Mars 2010, qui a frappé la province d'Elazig, dans l'Est de la Turquie, des tremblements de terre de magnitude supérieure à 3,5, voire 4, depuis la Grèce jusqu'à l'Iran, ne cessent d'activer la faille Nord-anatolienne.
Un nouveau séisme, de magnitude 4,2, vient de frapper en Turquie Orientale à 19 h 33 Temps Universel, 21 h 33 heure locale. Son épicentre, localisé latitude 39.96° Nord et longitude 38.63° Est, se trouve à 1 kilomètre au Sud-Ouest d'Ortagoze, à 3 kilomètres à l'Est-Sud-Est de Çavuşkoy, à 3 kilomètres au Nord-Ouest de Biçer, à 3 Kilomètres au Nord d'Akaşu, à 5 Kilomètres au Nord-Est de Saipkoy, à 4 kilomètres au Sud-Est de Kayikoy, à 11 kilomètres au Sud de Gölova, à 41 kilomètres au Sud-Est de Sebinkarahisar et à 78 kilomètres à l'Ouest d'Erzincan. Son hypocentre se situe à 5 Kilomètres de profondeur.
Certes une magnitude de 4.2 sur l'échelle locale, ou échelle ouverte de Richter, ne peut paraître, à prime abord, un séisme destructeur. En effet, suivant le tableau correspondant à l'échelle de Richter, ce séisme pourrait se traduire par des secousses notables d'objets à l'intérieur des maisons, des bruits d'entrechoquement. Et des dommages importants peu communs. Mais il est à prendre en compté la nature du terrain, d'une part, la profondeur de son hypocentre et la construction des bâtis. En outre, cette zone est depuis une quinzaine de jours affectée par de nombreux séismes, répliques ou nouveaux aléas, ce qui est difficile à déterminer, les uns et les autres s'imbriquant, les murs des maisons d'habitation ont grandement souffert et, ainsi, le tremblement de terre peut causer des dommages majeurs à des édifices mal conçus dans des zones restreintes ou déjà endommagés, voire il peut s'avérer destructeur dans une zones allant jusqu'à 100 kilomètres à la ronde car les villages et les hameaux se succèdent à très peu de distance les uns des autres.
En référence aux séismes historiques qui ont affecté le Sud de la Turquie, il pourrait survenir un séisme de plus grande ampleur dans un temps très proche soit en Turquie Orientale, soit en zones frontalières syriennes, irakiennes ou iraniennes.
Et comme les tremblements de terre se multiplient, de même, en Albanie, en Macédoine, en Grèce... toutes ces terres se retrouvent sous une même menace sismique d'un aléa de forte magnitude sous une courte période, jour, semaine ou mois...
Et si Istambul, la partie de la faille Nord-anatolienne circonvoisine se trouvant, actuellement lacunaire, était frappé par un fort tremblement de terre ?
Historique de la sismicité régionale
Avril 1458 magnitude 7.6
8 Novembre 1458 magnitude 9.0
Mars 1481 magnitude 7.7
1482 magnitude 9.1
17 Juin 1584 magnitude 6.6
18 Juillet 1784 magnitude 7.6
29 Mai 1789 magnitude 7.0
2 Juin 1859 magnitude 6.4
20 Juin 1866 magnitude 6.8
27 Mars 1875 magnitude 6.7
31 Mars 1893 magnitude 7.0
19 Décembre 1924 magnitude 7.2
18 Mai 1929 magnitude 6.4
26 Décembre 1939 magnitude 7.8
20 Décembre 1942 magnitude 7.3
17 Août 1949 magnitude 6.7
3 Juin 1952 magnitude 6.9