(actualité)
La défaite est d'une telle ampleur qu'il n'est point de tactique électorale gagnante. (carte du JDD)
Sarkozy n'a pas d'alternative. Il faut que sa politique réussisse. Au fond, les Français ont voté contre la crise et exigent que les réformes apportent des résultats positifs. L'électorat de gauche a invité les élus de gauche à les protéger alors qu'il ne croit pas dans la droite. L'électorat de droite a déjà donné son chèque en 2007 ; maintenant, il souhaite voir les résultats avant de remettre des bulletins de vote au pot.
La réforme annoncée des retraites ne sera pas portée à son crédit. Pourquoi ? On n'attend pas de lui de la bonne gestion, c'est le minimum syndical, on attend de lui du progrès ; la réforme des retraites ne peut qu'aller vers un amoindrissement des acquis sociaux.
Les quatre axes vitaux sont :
- croissance,
- emploi,
- pouvoir d'achat,
- sécurité.
Autour de cela, il faut protéger, assister les plus faibles, autant que possible des dommages de la crise en attendant des jours meilleurs.
Egalement, il faut entamer le redressement des finances.
A-t-il échoué ?
Pour les trois premiers axes, il gère une crise très sévère. Mais à un moment, essayer c'est bien, réussir c'est mieux. On exige de lui que la croissance repasse au-dessus de la barre des 2,5%, que le chômage reparte à la baisse et qu'on puisse envisager de nouveau une amélioration du pouvoir d'achat, à tout le moins des salaires.
Pour la sécurité, le résultat est décevant.
Faut-il qu'il change de méthode de gouvernement ? Réussir l'essentiel
Sa stratégie est d'agiter le cocotier dans tous les sens pour que le bateau France avance. Si face à une période léthargique, la méthode a peut-être son intérêt, face à une période de crise, il y a lieu de résoudre les problèmes centraux et de ne pas perdre d'énergie avec les choses secondaires.
Faut-il qu'il change de méthode électorale ? Valoriser la diversité des sensibilités
L'UMP ne doit pas incarner un parti monolithique. C'est au contraire une union de forces diverses. Les Présidents aiment bien qu'aucune tête ne dépasse, que les béni-oui-oui l'entourent. Désormais, il faut que certains incarnent l'image et la voix de chacune des sensibilités. Il faut animer des courants en évitant le piège des écuries présidentielles. La valorisation des clubs serait-elle une réponse ?
cajj