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Retour à la normale

Par Jb
medium_retour_normale.jpg Comme prévu, la présence du candidat centriste au deuxième tour n’a pas eu lieu.
Ouf, nous voici rassurés.
En effet, si l’on en croit un certain nombre d’ "intellectuels" et autres "élites", en général issus des médias (Le Monde en tête), de Sciences Po et/ou des partis politiques dominants, la qualification de Bayrou et son alors possible élection à la présidence aurait plongé le pays dans une crise profonde.
Ouf, nous voici rassurés : nous n’allons pas sombrer dans le "ni-ni" et l’impuissance.
Ouf, nous voici rassurés : nous n’allons pas sombrer dans la crise institutionnelle et la paralysie de tout le pays.
Ouf, nous voici rassurés : nous n’allons pas sombrer dans un régime qui eût assurément été le prélude au fascisme.
En effet notre futur(e) Président(e) de la République sera de gauche ou de droite. C’est profondément rassurant, réconfortant, peu importe en l’occurrence qu’une partie de la France ne puisse encadrer Sarko et que l’autre ne puisse piffrer Ségo.
Dans tous les cas c’est une grande et belle victoire de la démocratie et de la tradition dans notre pays.
Nous avons failli nous faire très peur avec le centrisme, rébellion par excellence, subversion suprême : il est vrai que Bayrou prônait l’éducation au-delà de toute autre valeur, qu’il se voulait rassurant et éventuellement pédagogique, qu’il n’avait pas fait de promesses mirobolantes dont on sait d’avance qu’elles ne seront pas tenues, autant de profonds motifs d’inquiétude qu’heureusement chacun a su, par son intelligence électorale, déjouer et éviter.
Bref désormais Sarko ou Ségo peu importe : l’essentiel c’est que Le Pen ne soit pas au second tour et, plus encore, que le bon vieux clivage gauche-droite que certains ont déjà rebaptisé CGD soit toujours actif, preuve ultime s’il en était besoin de la vitalité et de la pérennité de nos institutions, preuve ultime de la bonne santé de notre pays.
Ah j’oubliais : encore plus important, après plusieurs grosses claques, enfin les Français ont écouté les médias, voix de la raison, et voté comme ces derniers le leur demandaient.
Bref désormais quoi qu’il arrive ça va rouler. Ouf, nous voici rassurés.

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