Lorsqu’à l’issue de l’épreuve de la dernière chance, c’est Benjamin qui fait les frais du jury. De David, Romain ou Benjamin le choix se portait naturellement sur Romain ou David mais en aucun cas sur le malheureux Benjamin.
Les Chefs en auront décidé autrement et c’est bien regrettable. Alors même que Romain n’en avait pas terminé avec son plat, alors même que David se permettait de laisser traîner un cheveu dans son plat, les Chefs ont éliminé Benjamin sous le prétexte grotesque qu’il avait été prévenu que ses plats manquaient de saveur.
Imaginons un seul instant qu’un client s’aperçoive de la présence d’un cheveu dans son assiette et nous devinons sans difficulté sa réaction. Ce serait retour en cuisine et non-retour au restaurant incriminé. Non, pour ces messieurs-dame, membres du jury, la présence de ce cheveu n’est visiblement qu’une petite erreur. Il est inimaginable qu’au cours de ce concours qui se veut relevé ce type de faute -parce que c’en est une- passe à la trappe. C’est le candidat David qui devait passer à la trappe. D’autant qu’en plus de participer à un concours, ce dernier se permet d’émettre un jugement que l’on peut qualifier de douteux quant à sa tenue de cuisinier. Jugement qu’a même relevé l’un des chefs présents. Mais qui visiblement n’en a pas tenu compte lors du vote. Un David qui, au demeurant est visiblement un bon cuisinier, mais qui semble tout de même imbu de lui-même. Un peu trop fanfaron lorsqu’il s’agit de travailler en équipe ce qu’il ne semble pas savoir faire. Le moi-je de ce candidat est à la limite du supportable.
L’autre candidat qui aurait dû passer au trapèze est Romain. Certes, il est charmant à la limite du gentillet mais ne pas servir un homard avec sa bisque est là encore une faute et non un petit oubli. Romain sauvé quatre fois, les membres du jury voudraient le voir figurer en finale qu’ils ne s’y prendraient pas mieux.
Il faut savoir ce que l’on veut. On ne peut pas à la fois demander de jouer les bricoleurs et d’être un grand chef. La première épreuve est par trop risible: Imaginer son restaurant, monter les meubles (pourquoi pas faire les peintures tant que l’on y est) et servir à table après avoir cuisiné. Ridicule sur ce coup là.
Bref, alors même que l’émission promettait d’être riche en enseignement, cet épisode est à oublier au plus vite en espérant que la semaine prochaine, les cinq candidats restants soient confrontés à de vraies épreuves de grande cuisine. Et que lors des jugements les chefs cessent d’être condescendants à outrance.