(crédit photo et vidéo : Delphine Minoui / lefigaro.fr)
Beyrouth, dimanche 21 mars, premier jour du printemps. Le long de la corniche, qui surplombe la Méditerranée, ce même spectacle nonchalant du week-end : pêcheurs en bermuda, vendeurs de maïs, fumeurs de chicha, familles, amoureux ... Soudain, une musique colorée s'échappe des environs de la grotte aux pigeons. Un rythme saccadé, entraînant, une langue qui pourrait ressembler à de l'arabe, ou bien du turc... Et puis, ce drapeau vert, blanc, rouge, frappé d'un soleil jaune qui dépasse d'une foule joyeuse, embarquée dans une gigantesque farandole... C'est le drapeau kurde, celui de ce peuple principalement disséminé à travers la Turquie, l'Irak, l'Iran et la Syrie, et dont une petite communauté vit réfugiée au Liban (voir la vidéo ci-dessus). Chaque année, c'est ici, sur un de ces rares derniers bouts de terrain vague qui n'a pas encore cédé à la folie immobilière de la capitale libanaise, juste au bord de l'eau, que les Kurdes du Liban se donnent rendez-vous pour leur nouvel an, le fameux Norouz, une fête pré-islamique qui se célèbre en Iran, en Afghanistan, et au sein de la population kurde... Petit reportage en images.