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Faut que je replonge dans mes Vargas, ça fait trop longtemps. Malgré le fait que je m'étais juré de ne plus acheter de nouveaux livres avant d'avoir lu les précédents, je continue à les collectionner compulsivement. Un écureuil fou qui fait des provisions pour l'hiver. Je cesserai de lire le jour de ma dernière respiration. D'ici là, je m'arrangerai avec moi-même. Je suis à nouveau dans un état extatique sur SL, un perpétuel sourire accroché aux lèvres. Les hommes m'étonnent de plus en plus, me font rire. Ceux que je rencontre ont ceci de commun, d'une part l'intelligence, d'autre part un côté animal qu'ils ne peuvent pas dissimuler, mais le plus incroyable, c'est l'effet que j'ai sur eux, ce qu'ils me disent de moi, ce qu'ils m'apprennent sur moi-même. Je vogue de surprises en découvertes toutes plus riches les unes que les autres et finalement la seule question qui me préoccupe est de savoir si il y a une limite. J'apprends à aimer ceux que j'avais placés dans la case inséparable amour/haine, pendant des années… J'apprends leur tendresse, leur faiblesses, leur forces et leur chaleur. Je me sens comme une diane chasseresse qui aurait laissé les armes à la maison et qui tout à coup commencerait à parler à ses proies, à les caresser et puis à les adorer, sans plus trouver le courage de les tuer. J'espère juste ne pas mourir de faim.