Aujourd’hui, travail et bon goût.
Si tu ne me connais pas, tu ne peux pas savoir à quel point j’aime dire des gros mots. Ca n’est parfois pas très raffiné dans la bouche d’une jeune fille, mais ça fait tellement du bien. Ca peut aller du simple « connasse » au plus subtil « crétin », moins vulgaire, mais même effet. J’aime encore plus quand mes amies, ces jeunes filles si raffinées, alors que tu ne t’y attends absolument pas, te sortent en plein milieu d’une conversation sur un garçon : « mais il fait quoi ? Il se sort les doigts du cul de temps en temps ? ».
Pour rester dans les mêmes teintes de mi-saison, je te rappelle que depuis hier, il y a une votation populaire sur le choix de l’arrondissement dans lequel je vais poser mes valises sous peu. Le lieu-dit a d’ores et déjà été baptisé « bite d’amarrage » (j’ai toujours eu le pied marin). Et voilà que Doodle se met à faire dans le mauvais goût, puisque, à chaque fois que quelqu’un vote, je reçois ce mail : « machin » vient d’introduire son vote.
Disons que la collocation n’est pas très heureuse.
Bon, en troisième point, je voudrais dire que celui qui a inventé la messagerie Blackberry est un suppôt de Satan.
Celui qui a inventé MSN aussi.
Celui qui a inventé Gtalk aussi
Celui qui a décidé de mettre une messagerie sur Facebook aussi.
C’est comme ça que tu te mets au travail à 16h19 et que tu te retrouves à dire des phrases comme « attends, je suis à toi dans 5 minutes, j’ai déjà quatre conversations d’ouvertes ».
Enfin, je voudrais un peu de solidarité pour la soirée pourrie que je vais passer, seule derrière mon écran et mes lunettes triple foyer. Demain, le barrage des Trois Gorges n’aura plus de secret pour moi. En attendant, je hais le chinois qui a écrit ce texte en anglais. C’est cire-pompes à souhait. Intraduisible. Gerbique. Bouche-artères. Comme un trop plein de nems.
Et en sus, je voulais vous dire que j’ai bien fait d’aller chez le coiffeur. Magniiifique.
Bon, je file, c'est l'heure du goûter.
© Soledad Bravi