Il n'y a pas de mal à se faire du bien mais à condition de trouver le bon équilibre. Que le président de la région, Alain Le Vern, passe de la pommade aux militants et aux élus qui ont mené campagne, c'est plus que normal. Qu'il se félicite de l'union de la Gauche qui a permis d'atteindre des sommets, dimanche dernier, et d'obtenir 37 élus au lieu de 36 en 2004, c'est très bien.
Ce qui a surpris pas mal de socialistes, dimanche soir, en écoutant le discours d'Alain Le Vern, c'est qu'il félicite Jean Louis Destans, président du conseil général de l'Eure, pour le résultat obtenu dans notre département et qu'il oublie totalement de citer Marc Antoine Jamet, tête de liste PS dans l'Eure et qu'on a vu, tôt le matin et tard le soir, sur les marchés des villes, à la sortie des gares, dans les défilés de protestation contre les suppressions d'emplois distribuant tracts et journaux et vantant les mérites de l'action régionale.
Autrement dit, s'il est quelqu'un qu'on doit également saluer pour les bons résultats de la Gauche dans ce département ruralo-urbain, c'est le maire de Val-de-Reuil. On pourra à la limite admettre que le 276, structure informelle liant la Région et les deux départements de l'Eure et de la Seine-Maritime, représente un bras armé de l'action de la Gauche en Haute-Normandie et justifie les bons résultats obtenus. Je suggère tout de même qu'on rende à César ce qui est à César et à Marc-Antoine Jamet le fruit des efforts déployés.
Il est vrai qu'au bout du bout, sur les dix élus de l'Eure, cinq seulement sont socialistes. Qui dira que le PS est hégémonique ?