Moon vit dans la rue. Elle a trouvé un petit coin confortable près de chez une fleuriste, où elle peut se cacher, dormir, rêver, être tranquille, et regarder la lune en compagnie de son chien Comète. La journée, elle vend des sourires aux passants. Ca ne fonctionne pas toujours très bien, son petit commerce, mais elle est habituée. Et puis, il y a Fidji, son amoureux, qui a bien changé pourtant depuis son retour de Paname (comprenez Paris), et Boule, et Slam qui sort juste de prison. Un beau jour, lui prend l'envie d'écrire, de faire un cadeau à Fidji, de raconter l'histoire d'une enfance inventée, elle vole un carnet et se met à griffonner dessus sans pouvoir s'arrêter...
Et j'ai beaucoup aimé ce deuxième roman, sans doute bien plus celui-ci que le premier d'ailleurs (Dis oui, Ninon), qui était pourtant déjà d'une fraîcheur et d'une limpidité toute sympathique.
On dirait que l'auteure nous raconte ici son parcours éditorial, à sa manière, ou plutôt à la manière de Moon et c'est franchement intéressant. Elle m'a bien plu, avouons le, et sans dévoiler quoi que ce soit, cette idée inventive de mise en abîme.
Et puis, même si tout n'est certainement pas crédible dans ce récit, prendre cette fable pour ce qu'elle est n'est après tout qu'une histoire d'imagination et de capacité à se laisser bercer par ses rêves. N'est-ce pas tout bêtement ce que l'on demande à la plupart de nos lectures, nous emmener à chaque fois un peu plus près de la lune ?
Un bien joli moment de lecture, vraiment. Merci Maud !
La lecture de Sylire qui fait voyager son exemplaire.