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Il suffit d’un peu de neige pour que la vie arrête son cours normal. Si seulement la neige tombait en été, quand le soleil darde ses rayons chauds. Qu’il serait bon de profiter de cette beauté, de cette pureté immaculée, en sirotant un bon apéritif, assis sur la terrasse en bonne compagnie. La neige aurait un charme fou en été.
Il suffit de quelques pertes d’emploi dans une région pour que la vie arrête son cours normal. Si seulement ces pertes d’emploi concernaient ceux qui sont riches et n’ont pas besoin de gagner d’argent. Qu’il serait bon pour eux de se retrouver à ne devoir rien faire, rien d’autre qu’à dépenser leur argent pour faire vivre ceux qui n’en ont pas. Le chômage aurait un charme fou s’il était celui des riches.
Il suffit d’un séisme quelconque pour que la vie arrête son cours normal. Si seulement ces séismes se contentaient de renouveler un peu les paysages pour attirer de nouveaux touristes dans des régions désertées. Qu’il serait bon de se rendre dans des endroits oubliés pour y observer une faille dans la terre. Les séismes auraient un charme fou s’ils ne s’attaquaient aux êtres humains.
Il suffit de mots glaciaux pour que la vie arrête son cours normal. Si seulement les mots n’étaient voués qu’à traduire de gentilles pensées pour transmettre aux gens tout le bien qu’on pense d’eux. Qu’il serait bon de discuter avec tous ceux qui nous sont proches dans une valorisation mutuelle et infinie. Les mots auraient un charme fou s’ils n’exprimaient que la beauté du monde.
La beauté de la neige, de l’homme et de la femme, de la Terre et des sentiments, par exemple…