Le confort, c'est une chose ; le code vestimentaire en est une autre (malheureusement, diront certains). Ainsi, personne ne remettra en doute que vous vous sentiez à l'aise, messieurs, dans une paire de baskets ou des Birkenstock. Las, le monde du travail est cruel : avec un costume, ou même un jean, on risque fort de ne pas vous pardonner le port de vos chaussures favorites. Il en est de même pour les cravates à impression Tintin et autres cols de chemises passés sur celui de la veste. Le dress code est ainsi fait : si vous voulez éviter les moqueries, si vous souhaitez montrer à vos interlocuteurs professionnels que vous les respectez, adoptez dès aujourd'hui les bons réflexes vestimentaires ! Voici un petit récapitulatif des fautes de goût les plus fréquentes...
LES GROSSES CHAUSSURES
Qu'il s'agisse des chaussures de sécurité de type Caterpillar, des rangers du genre Doc Martens, des chaussures orthopédiques comme les Méphisto, des sandales allemandes de randonnée telles que les Birkenstock ou des dernières baskets Adidas, un seul mot d'ordre : PAS AU TRAVAIL ! Sauf si vous travaillez dans un chantier, dans l'armée, dans la Forêt Noire, que vous êtes basketteur ou que vous souffrez de problèmes de pieds handicapants. Autrement, réservez toutes ces chaussures à vos moments de loisirs.
Si vous travaillez en costume, adoptez de fines chaussures en cuir, que vous prendrez soin de cirer et de lustrer régulièrement. Un pantalon de costume étant fluide par essence, une paire de gros croquenots donnerait l'impression que vous avez enfilé un bateau à chaque pied.
Si vous travaillez dans une ambiance plus décontractée qui admet le port du jean, vous pouvez alterner chaussures de ville, tennis en cuir de type Camper, voire Converse, à condition d'avoir un pull ou un T-shirt de bonne coupe (et pas le T-shirt XXL "Metallica" de vos 15 ans).
LES CRAVATES FANTAISIE
Il existe un nombre de prétextes incalculables pour se retrouver au bureau avec une cravate improbable : vos collègues vous ont offert une cravate à motifs Frankenstein pour votre anniversaire, votre fille de 5 ans une cravate en soie décorée par ses soins à la maternelle pour la fête des pères, vous êtes tintinophile (ou astérixophile, ou cortomaltesophile...). Bref, les occasions sont multiples de déraper.
Recadrez-vous : le travail n'est pas le lieu où l'on exhibe des marques d'excentricité aussi visibles (et au goût aussi discutable). Si vous voulez faire plaisir à votre fille, mettez sa cravate le samedi soir au resto... Le reste du temps, soyez sobre et raffiné : je suis certaine que votre fantaisie peut s'exprimer autrement que par le biais d'une cravate à pois verts...
LES COLS DE CHEMISE
Par pitié, quittez le monde magique (mais parfois esthétiquement discutable) des années 70 ! En 2010, on ne met plus son col de chemise par-dessus sa veste ! On le laisse bien rentré...
LES LONGUEURS DE MANCHE
Que ce soit pour la veste ou pour la chemise, le code vestimentaire prohibe certaines longueurs, pour des raisons purement visuelles. Voici les longueurs à adopter...
- Les manches de chemise
Attention aux manches trop courtes, qui dénudent exagérément un poignet velu et ne se voient pas sous une veste. Même combat pour les manches trop longues : elles ne doivent pas cacher votre main (sinon, votre bras donne l'impression d'être un tube avec des doigts au bout). La longueur idéale ? Votre manche de chemise, bras le long du corps, doit arriver juste au-dessus de l'os se situant entre le pouce et le poignet.
- Les manches de veste
Même chose que pour la chemise : on abandonne les manches trop longues ou trop courtes. Et surtout, on fait attention à ce que la manche de la chemise ressorte un peu de celle de la veste : il s'agit de montrer à notre interlocuteur que nous n'exhiberons pas de bras pleins de poils...
La bonne longueur ? Quand votre bras se trouve le long du corps, la manche de la chemise doit dépasser de 1 à 2 cm de celle de la veste. Si vous tendez le bras, le morceau de manche visible doit être de l'ordre de 2 à 3 cm.
Surtout, prenez garde à ce que le poignet entier de la chemise ne dépasse pas ! C'est également une bourde vestimentaire...
LES BOUTONS DE VESTE
Combien de boutons attacher à sa veste ? La question peut sembler futile, je vous l'accorde ; pourtant elle a son importance : selon les boutons attachés, vous pourrez paraître décontracté, chic ou rigide...
La règle est simple : il ne faut jamais attacher le dernier bouton (sauf si votre veste n'en comporte qu'un seul). En effet, dans une veste entièrement boutonnée, vous allez sembler engoncé, strict, et vous aurez en plus du mal à mettre vos mains dans les poches sans tirer sur le tissu. Il en va de même pour les vestons.
CHEMISE RENTRÉE OU SORTIE ?
L'éternel dilemme...
- La chemise sortie
C'est envisageable si la chemise, la chemisette ou le T-shirt sont assez courts. Cela produit un effet décontracté et peut donner un coup de jeune à une tenue. En revanche, si vous portez une veste par-dessus, rentrez votre chemise ! Il n'y a rien de plus inélégant qu'une chemise sortie dépassant, de dos, d'une veste de costume...
- La chemise rentrée
Que vous portiez un pantalon de costume, un jean ou un bermuda, la chemise rentrée est obligatoirement accompagnée d'une ceinture. Le must : que cette dernière soit assortie à la couleur de vos chaussures... Méfiez-vous cependant que votre chemise ne bouffe pas trop au niveau du ventre : prise de poids abdominal de 10 kilos assuré !
Enfin, le bon goût au masculin passe également par le choix des chaussettes, auquel un article a déjà été consacré (lire ici).
Avec ces quelques conseils, messieurs, vous serez à présent capables d'éviter les plus grosses bévues vestimentaires...