Deux grands réalisateurs de la même génération ont un film à l'affiche actuellement. Le new-yorkais Martin Scorsese et son Shutter Island (déjà commenté dans mon billet du 9 mars), et l'internaional Roman Polanski avec The Gost Writer. L'un est adulé, l'autre est controversé. Pourtant, tous les cinéphiles attendaient avec beaucoup d'impatience les dernières réalisations des deux maestro eux-mêmes amoureux du cinéma, empruntant tous deux les codes du film noir.
Malgré l'actualité sulfureuse du metteur en scène, l'île d'Ewan McGregor sera préférée à celle de Léonardo DiCaprio. En effet critiques presque unanimes contre avis très partagés.
De mon côté j'ai adoré les deux. Ne soulignant que la coïncidence du calendrier et du genre, car il est évident que ces deux films sont totalement différents.
The Ghost Writer ou l'histoire d'un "nègre " (Ewan McGregor) engagé pour terminer les mémoires de l'ancien Premier Ministre britannique Adam Lang, interprété par le surprenant Pierce Brosnan. Dès le début de leur collaboration, l'écrivain-"nègre" d'apparence lisse et sans embrouilles, va se laisser entraîner facilement dans une enquête liée aux doutes laissés par la mort de son prédécesseur.Cette adaptation du livre L'homme de l'ombre de Robert Harris est brillante. Un vrai polar bien ficelé, une réalisation parfaite, et des acteurs tous à leur place. Dont des rôles féminins mystérieux gràce à deux comédiennes charismatiques, Kim Cattrall et Olivia Williams, changeant étrangement l'atmosphère à chaque apparition.Sous un aspect de film engagé, il se s'agit seulement d'un scénario de policier-politique inspiré de faits réels.
Je ne peux m'empêcher également de noter comme tout le monde la troublante similitude entre Pierce Brosnan et Roman Polanski. Un homme traqué par les médias devant s'enfermer dans une maison isolée... Ce film pourtant tourné bien avant la réouverture de l'affaire de moeurs... Quand la réalité dépasse la fiction ?