Pendant que Sarkozy, fidèle à sa parole « élections régionales, conséquences régionales » remanie son gouvernement et que les socialistes se tâchent le pantalon de joie d’avoir réussi un si beau score, … le monde continue de tourner, et la Grèce de s’enfoncer dans le caca déficitaire.
Ce billet sera court puisqu’en somme, tout a déjà été dit, tant sur la Grèce que sur ses déficits, sa dette et le chemin qu’elle suit.
Mais il est bon de noter que l’information du jour, complètement occultée par les pitreries des clowns politiciens français, n’aura pas du tout fait parler d’elle : l’Allemagne et la Grèce se bouffent le nez.
L’Allemagne voit en effet d’un très mauvais œil un soutien à l’économie grecque ; bon an, mal an, ce soutien se traduirait très concrètement par un transfert de richesse des Allemands vers les Grecs, alors que la rigueur budgétaire des uns est un tantinet plus solide que celle des autres. On comprend que ça grince des dents ouvertement.
Et ces couinements allemands officiels ont déclenché ce qui était, par ailleurs, parfaitement prévisible et prévu : la Grèce doit faire face à une augmentation des taux d’intérêt sur ses obligations d’état.
Rahlala, c’est vraiment ballot. Mince de zut, on ne s’y attendait pas !
Et encore une fois, de façon là aussi tout aussi devinable, les Grecs pleurent des petites larmes salées sur les méchants spéculateurs qui ne font rien, mais vraiment rien, qu’à les embêter et renchérir le coût de leur dette. Alors qu’en réalité, rien ne les y pousse : tout va bien au pays du soleil, du coton et de l’huile d’olive subventionnés par la PAC !
Ainsi, sur les deux premiers mois de l’année, le gouvernement à réussi à ne continuer à creuser que (!) de 200 millions d’euros – au passage, on frémit en imaginant les chiffres si les dirigeants grecs n’avaient rien tenté – ce qui n’alourdira la dette que d’un gros milliard d’ici à la fin 2010. C’est-y pas cool, pour un pays qui devrait de toute urgence se placer hors du rouge ?
Pendant ce temps, la France continue d’émettre des OAT (indexés ou non) et des BTAN.Ce mois de mars, 22 milliards. La dette française est en de bonnes mains : l’Agence France-Trésor, c’est du solide, pas du genre à filer du cash à Lehman Brothers juste avant sa faillite, hein !
Chut.
Tout va bien.